Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont accordés vendredi, lors d’une rare rencontre en Russie, pour apaiser leurs tensions et résoudre leurs différends après la guerre qui les a opposés en 2020.

Après des pourparlers sous l’égide du président russe Vladimir Poutine à Sotchi, les deux dirigeants ont notamment convenu de travailler à la démarcation de leur frontière commune et de restaurer leurs liens routiers.

" Nous nous sommes mis d’accord sur un certain nombre de questions qui, selon moi, sont essentielles ", a indiqué M. Poutine lors d’une conférence de presse commune, saluant des pourparlers " constructifs ".

" Le premier d’entre eux est la création d’ici à la fin de l’année de mécanismes pour la démarcation et la délimitation de la frontière entre les deux États ", a-t-il déclaré.

Plusieurs épisodes de violences ont éclaté à la frontière entre les deux pays depuis l’instauration d’un cessez-le-feu en novembre 2020, qui avait mis fin à une guerre de six semaines ayant fait 6.500 morts

Le plus meurtrier de ces épisodes a eu lieu il y a moins de deux semaines et a provoqué la mort de six soldats arméniens et sept militaires azerbaïdjanais.

Erevan accuse également son voisin d’incursions sur son territoire.

Selon M. Poutine, les dirigeants arménien et azerbaïdjanais ont aussi convenu de " débloquer les corridors de transport " entre les deux pays, tant pour le chemin de fer que pour les routes.

Il a précisé que des représentants des trois pays se rencontreraient de nouveau la semaine prochaine à Moscou pour finaliser cette décision.

Plus tôt, le président russe avait appelé ses homologues à "reconstruire les liens" qui les ont uni pendant des siècles et à les " développer ".

Il a encouragé MM. Aliev et Pachinian, qui se sont rencontrés pour la dernière fois en janvier, à avoir davantage de contacts directs. " Le plus de contacts il y a, y compris directs, le mieux c’est ", a-t-il dit.

M. Pachinian s’est lui félicité d’une rencontre qui a "clarifié les positions" et montré que Erevan et Bakou "n’ont pas de différends" sur certaines questions.

M. Aliev a lui estimé que les pourparlers "contribueront à une situation plus sûre et plus prévisible dans le Caucase".

 

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