Emmanuel Macron va effectuer vendredi et samedi une rapide tournée dans trois pays du Golfe – les Emirats, le Qatar et l’Arabie saoudite – pour s’entretenir avec leurs dirigeants des crises au Moyen-Orient et pour l’annonce de plusieurs contrats avec des entreprises françaises, a indiqué mardi l’Elysée.

La lutte contre le terrorisme et le radicalisme islamiste, la crise au Liban et les élections en Libye feront partie des dossiers au menu de ce déplacement, probablement le dernier du quinquennat dans ces pays avant la présidentielle d’avril 2022 en France.Les sujets sensibles du respect des droits de l’Homme ou des conditions d’organisation de la Coupe du monde de football en 2022 au Qatar devraient également être évoqués.Sur le plan économique, l’attention sera portée sur la possible annonce d’une commande de plusieurs dizaines d’avions de combat Rafale par les Emirats, qui possède déjà une soixantaine de Mirage 2000 français.

Aucune information n’a été donnée par le constructeur Dassault ou l’Elysée.

Emmanuel Macron arrivera dans la nuit de jeudi à vendredi à Dubaï, au lendemain du 50e anniversaire de la création des Emirats arabes unis, le 2 décembre 1971.

Il s’entretiendra avec son principal dirigeant, le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane (MBZ), avec lequel il cultive une relation de " proximité " selon l’Elysée.

La France " a un partenariat ancien " avec les Emirats et cette visite " permettra de le renforcer sur les plans politique, stratégique, de défense, mais aussi économique et culturel ", selon la présidence.

Attendu au Qatar en fin de journée, Emmanuel Macron rencontrera l’émir, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, avant de rejoindre samedi matin Djeddah, en Arabie saoudite, où il aura un " entretien approfondi " avec le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS).

Le président français sera l’un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer l’homme fort de Ryad depuis la crise diplomatique provoquée avec de nombreux pays par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 à Istanbul qui a fortement terni l’image de MBS.

" Il ne s’agit pas d’une remise en selle " du jeune dirigeant, mais " l’Arabie est un acteur majeur dans la région " et " on ne peut pas imaginer avoir une politique ambitieuse (au Moyen-Orient) sans avoir un dialogue exigeant " avec ce pays, membre du G20 et principale économie de la région, fait valoir l’Elysée.

Pour cette tournée, Emmanuel Macron sera accompagné des ministres Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Economie), Florence Parly (Armées) Roselyne Bachelot (Culture) et Franck Riester (Commerce extérieur), ainsi que des patrons de grands groupes, comme Airbus, Thalès, Safran, Air Liquide ou EDF.

AFP

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