Savoir faire le bon choix. Rester ou partir ? Patienter ou tout plaquer ? Suffoquer sous un flot d’hésitations et de doutes. Contourner la seule certitude qui nous fera sortir de notre servitude : choisir.

C’est la condition sine qua non pour pouvoir aller de l’avant. Ça a l’air facile, on dirait. Avoir le Choix. Quel joli concept, le choix. Quel luxe, que d’avoir le choix ! Quelle illusion, le choix, quand c’est le seul choix qui reste !

Faire le tri entre les possibilités. Agir sans remords et regrets. C’est beau tout ça. Challenging. Grand temps de mettre en pratique le bla-bla coaching self-dev médiatique. Life management, clé en main.

Mais comment échapper aux injonctions de notre inconscient ?

Un parcours de montagnes russes. Il faut bien se tenir. Garder le sang-froid. Mettre sa ceinture. S’agripper. Ça monte. Ça descend. On a l’impression de perdre le contrôle. En fait, on l’a déjà perdu, dès le début. Ce qui est sûr, c’est qu’on doit toujours aller de l’avant. Ça peut reculer un peu, parfois, mais ça repart. Il faut juste avoir le cœur bien accroché dans ces moments-là. Dans ces moments-là, justement, le cœur, il ne sait plus trop où il en est. Les montagnes russes, on n’a pas forcément demandé un ticket pour y monter mais on se retrouve dedans, comme ça, d’un coup. On ne peut pas faire grand-chose contre la vitesse, ni contre les montées ni contre les descentes. On vit à un rythme imposé. On se dit qu’on vit et que c’est déjà bien. On se dit qu’on ressent quelque chose et que c’est déjà ça. On se demande ce qui nous a poussés là-dedans, on se demande pourquoi. Mais peut-être qu’il n’y en a pas, de pourquoi. On serre les poings sans faire attention et on lâche la main.

On se dit qu’on a bien dû faire quelque chose pour mériter tout ça. Le mot regret fait son apparition. Contre gré. Malgré. Et puis le remords qui te mord. Mais il n’existe pas de parcours sans mise à jour. Ça aide à avancer. On nous l’affirme. Ça fait partie de l’apprentissage, de la vie, du parcours. C’est ce qu’on nous dit. Les montagnes russes aussi en font partie. On ne fait même plus confiance. On ne sait plus trop. On ne s’aime même plus trop. On finit par douter de soi. Impuissants sur ce chemin imposé. On aimerait se poser. Il est où, le bouton pause ? Le bouton pause qui peut. Le bouton sauve qui peut. Sauf que personne ne pourra nous sauver. " Escape " existe seulement sur les claviers. Il ne suffit pas de maîtriser les raccourcis. Pas question de taper F1. Personne ne viendra à l’aide. Pas de Ctrl+X. pas de Ctrl+Z. Faudra faire face. Répéter, Ctrl+Y. Assumer. Faire face sans perdre la face. Retrouver un sens. Un sens unique. La vie à sens unique.

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