À Michel Mecattaf…

Pourquoi ? Trop tôt, trop injuste, trop jeune… Le chapelet de morts injustes s’égrène à l’infini… Que de départs d’êtres exceptionnels, ceux qui font notre fierté, nos vaillants soldats, nos nobles chevaliers du temps où la noblesse avait le vent en poupe, avant, bien avant que les scélérats ne soient hissés en exemple.
Ces tyrans qui instaurent un régime policier à l’instar des nazis.
Nous voici systématiquement décimés. Ceux qui n’ont pas quitté le Liban moribond meurent de cancers ou de crises cardiaques foudroyantes. Ils sont fauchés à la fleur de l’âge. Le pays se vide de son élite.
Du côté des corrompus, des voleurs, des crapules, tout le monde se porte bien. Pourquoi ? Parce qu’ils font corps avec le Mal. Même le redoutable Covid leur a rendu des visites de pure courtoisie, en mode express, se cognant à leurs cuirasses diaboliques, bénies par leurs messes noires.
À la blancheur de la neige immaculée qui a recueilli le cœur explosé de Michel Mecattaf, cet ange aux yeux couleur Paradis, s’oppose des Raspoutine aux dents longues, à l’âme charbonneuse, aux pouvoirs maléfiques.
Mais le karma fera son œuvre. Il enverra paître toute cette smalla de pseudo oligarques à la russe ; ces pantins, ces vendus qui ont renié jusqu’aux dogmes de leur religion pour un fauteuil et un ersatz de pouvoir.
Pour régner sur qui ? Sur un peuple mort ? De faim, de froid, de pénuries de médicaments, de crises qui le saignent à blanc au point qu’une sangsue ne trouve plus de quoi aspirer en lui ?
Nous allons tous mourir un jour, tout le monde le sait. Cette fin de vie en aller simple n’épargne personne. Ils vont donc mourir aussi. Enfin une belle nouvelle dans notre quotidien plombé ! Notre unique souhait serait que le karma se dépêche d’accomplir son œuvre pour qu’ ils partent avant nous. Histoire d’organiser une grande fête avec les derniers deniers qu’il nous reste, et de faire en sorte que leurs dépouilles soient dévorées par les vautours. Il existe, en effet, des espèces qui se mangent entre elles…qui se suffisent de restes…
Du fin fond de notre désespoir, la certitude de les voir mourir est devenue notre raison de (sur)vivre.
Michel Mecattaf, tu seras vengé bientôt, symboliquement. Entre-temps, repose dans les bleus du Ciel. Là où tout est prairies enchanteresses, verdures lumineuses, musiques célestes…Tu étais décidément trop beau pour eux.
Trop blanc, trop pur…

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