Les abus des hôpitaux ne se comptent plus. Prétextant la crise financière, une politique opportuniste s’installe au détriment d’un peuple déjà meurtri. Sous ce que les hôpitaux appellent " différence à payer " pour compenser la couverture de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) se cache une grosse arnaque. Les sommes folles exigées en livres libanaises et en " fresh " dollars sont facturées sous des désignations vagues et des prétextes louches. En plus, et c’est un comble, les hôpitaux demandent à être payés avant même que le patient ne soit interné, sans donner aucune facture, aucun justificatif du montant exigé, des tarifs médicaux, rien ! Puis, à sa sortie, il reçoit une facture sans presque aucun détail. Les questions légitimes posées reçoivent des réponses hors-sujet.
Pourquoi les hôpitaux n’affichent-ils pas clairement leurs tarifs ? À quel taux convertissent-ils le dollar ? Quels sont les honoraires des médecins et des chirurgiens ? Quelle est la tarification du matériel médical sachant que la Banque du Liban les subventionne ? Pour quelle raison la facture n’est-elle pas détaillée ? Quelle a été la somme couverte par l’assurance ou la CNSS ?

Ce n’est plus de la médecine mais un commerce de la santé. Cet article sera suivi ces quelques jours d’une liste détaillée portant les noms des institutions incriminées, avec des documents à l’appui adressés à l’opinion publique, au ministère de la Santé, et à tous les organismes concernés. Pour ma part, je considère qu’une grande partie de nos commerçants, et hélas de plus en plus d’hôpitaux, rivalisent malheureusement de plus belle avec nos politiciens en matière de corruption.