Les réseaux sociaux se sont enflammés au cours du week-end  après que des forces de sécurité intérieure (FSI) eurent suspendu  vendredi un travail de rénovation mené par des volontaires d’Offre-Joie dans la région de la Quarantaine, et interpellé des volontaires de l’association. 

Les travaux de rénovation d’un bâtiment de la Quarantaine, endommagé par l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, et menés par des volontaires de l’ONG Offre-Joie, ont été suspendus vendredi après une intervention des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui ont interpellé à titre provisioire des jeunes de l’association.

L’intervention musclée et injustifiée des FSI a fait monter la colère des habitants du quartier qui ont vivement critiqué la police. Marc Torbey explique à Ici Beyrouth que les FSI ont arrêté le chantier " sous prétexte que l’association ne possédait pas un permis de construction ", précisant que " que le travail entrepris en ce moment par Offre-Joie se rapporte à une consolidation des structures et non pas de construction ". Il a assuré que l’ONG possède un permis pour consolider les structures du bâtiment, émis par la municipalité de Beyrouth.

Quant aux jeunes sur place, ils avaient été interpellés pour être interrogés au sujet du chantier, avant d’être relâchés. Une procédure qui peut être légitime mais qui a soulevé une vague d’indignation, les internautres ayant reproché à la police de s’en prendre à des volontaires qui mènent une action de développement à la place de l’Etat au lieu d’assumer d’autres responsabilités autrement plus importantes. Dans ce contexte, Mar Torbey a reproché aux FSI, comme de nombreux habitants de la Quarantaine et de Mar Mikhaël, de ne pas entreprendre des rondes de nuit régulières dans ces quartiers, compte-tenu des vols et des cambriolages qui y sont reportés.

Rappelons qu’après la double explosion du port, de nombreuses associations de la société civile ont été en première ligne pour la reconstruction et la réhabilitation des quartiers endommagés. Offre-Joie est l’une de celles qui ont pris à charge la reconstruction d’habitations de Mar-Mikhaïl et de la Quarantaine (57 immeubles dont 4 de patrimoine, la caserne des pompiers et l’église de la Quarantaine).