Le bureau de l’ONU à Beyrouth a annoncé mardi, dans un communiqué, avoir achevé le 31 mars dernier son programme de ravitaillement en carburant de 350 installations d’approvisionnement en eau et de 272 établissements de santé. Il a incité le gouvernement libanais à prendre la relève pour soutenir les personnes les plus vulnérables.
"Le 31 mars 2022, le Programme alimentaire mondial (PAM), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Unicef, et le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), a livré la dernière goutte de carburant à ces établissements dans le cadre d’une opération de ravitaillement d’urgence qui fait partie du Plan d’intervention d’urgence (ERP) coordonné par les Nations Unies", a annoncé Najat Rochdi, coordinatrice résidente de l’ONU à Beyrouth, en précisant qu’il s’agit de "l’une des plus grandes opérations de fourniture de services de carburant au monde".
Elle s’en est félicitée en précisant que "cette opération n’aurait pas été possible sans le généreux soutien des donateurs". "Je suis extrêmement fière des réalisations de ce projet exceptionnel et de la collaboration qui s’en est dégagée malgré les défis à relever", a-t-elle ajouté.
Selon ses explications, de septembre 2021 au 31 mars 2022, le PAM a livré plus de 10,4 millions de litres de carburant à 350 installations d’approvisionnement en eau et 272 établissements de santé à travers le pays pour combler les pénuries critiques de carburant et éviter l’effondrement des services vitaux". "Le Fonds humanitaire libanais (LHF), géré par OCHA, et le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) ont fourni 8,5 millions de dollars pour lancer rapidement et en temps voulu ce soutien ponctuel", a poursuivi Mme Rochdi, en expliquant que le but principal de cette opération était d’atténuer "les souffrances supplémentaires dues aux graves pénuries d’électricité et de carburant qui affectent le Liban depuis août 2021, entravant la fourniture de services essentiels, notamment les soins de santé et l’approvisionnement en eau".
Une crise qui perdure jusqu’aujourd’hui et qui reste une source d’inquiétude pour l’ONU. Dans ce contexte, Mme Rochdi a fait part de ses inquiétudes quant à l’impact continu de la crise énergétique sur les services de base et a appelé le gouvernement libanais à trouver une solution durable à ce problème. "Les personnes les plus vulnérables ont besoin d’une certaine forme d’assistance et de protection", a-t-elle insisté.
Lancé en août 2021, le plan d’intervention d’urgence n’a été financé qu’à hauteur de 25 %. Un soutien urgent est nécessaire pour soutenir les opérations menées et intensifier les activités humanitaires essentielles, selon le communiqué.
