Ici Beyrouth fait un tour d’horizon des femmes avec des responsabilités dans les fédérations sportives. Dans l’ensemble, les femmes sont sous-représentées, avec pour (seul) bon élève le tennis, qui n’est pas loin de la parité dans la direction de sa fédération.

Plusieurs femmes libanaises ont un poste dans les fédérations sportives locales, olympiques et non olympiques. La proportion de femmes présentes dans ces fédérations a connu une augmentation au cours des élections générales qui ont eu lieu au sein des fédérations sportives en 2020.

Le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports a été occupé une seule fois par une femme, Vartine Ohanian, entre 2020 et 2021. Soulignons aussi que ce ministère est indépendant du ministère de l’Éducation nationale depuis 2000. Au niveau du comité olympique libanais, nous ne devrions pas assister à l’accession d’une femme à la présidence de cette organisation sportive, en raison du fait que les hommes au pouvoir ne lui cèderont jamais ce poste.

Dans les fédérations de sports collectifs, il n’y a qu’une femme qui est membre d’une direction de fédération. Il s’agit de Lara Zalloum, journaliste notoire de la LBCI et bras droit du président de la chaîne, Pierre el-Daher. Zalloum est, en effet, membre de la Fédération libanaise de rugby union. Dans les quatre autres sports collectifs majeurs que sont le football, le volley, le basket et le handball, il n’existe aucune femme au sein de la direction.

Au niveau des sports individuels, Randa Aassi Berri est présidente de la Fédération paralympique libanaise depuis plusieurs années. Le poste de trésorière est également occupé par une femme, Roula Aassi. Cette dernière était également trésorière du comité olympique libanais au cours du mandat du président Jean Hammam.

Le poste de vice-présidente de la Fédération de yachting est quant à lui occupé par Carla Chaghouri, qui est également présidente de la Fédération libanaise de motonautique. Cette dernière n’est pas une fédération licenciée du comité olympique ni du ministère de la Jeunesse et des Sports.

La fédération de yachting compte également une deuxième femme dans ses rangs: Sylvie Hanna. Quant à Ramella Brakhia, elle est vice-présidente de la Fédération d’aviron, et Roula Majzoub est vice-présidente de la Fédération libanaise de badminton.

La Fédération d’équitation compte quant à elle dans ses rangs Viviane Mocachen, qui est trésorière, et Lina el-Zein, qui est membre du comité administratif, en charge de la comptabilité.

La Fédération de tennis, la plus proche de la parité

La fédération libanaise de tennis se distingue par le fait qu’elle se rapproche de la parité hommes-femmes, avec quatre femmes (sur neuf au total) membres de la direction. La trésorière, Désirée Khalifeh; la comptable, Mirna Abou Mrad Khoury; et l’ex-championne Nahia Abou Khalil et Line Bachour.

La Fédération de ski compte de son côté, trois femmes dans ses rangs: la secrétaire générale, Laura Nassar; la présidente du comité technique, Zeina Derian; et Chadia Moubarak, sachant que les trois pratiquent ce sport.

Plusieurs femmes occupent également des postes de responsabilité dans la Fédération d’athlétisme. Ainsi, Nadia Nehme est vice-présidente de cette entité sportive, sachant qu’elle a eu une carrière d’athlète sur les longues distances. La trésorerie est assurée par Maria Kevorkian, ex-championne de lancer de marteau, et la coureuse d’ultra-marathon Katia Rached est également membre de la fédération.

Arda Ritonlian est quant à elle secrétaire générale de la Fédération libanaise de cyclisme, tandis que Germaine Wazen est trésorière de la Fédération de tir.

D’autres fédérations comptent également des femmes dans leurs rangs comme Rita Bsaibes (ping-pong), Roula Natour (natation), Mariam Hafez (gymnastique), Zaynab Mrad (canoë-kayak) et Haifa el-Akl (canoë-kayak).

Il existe plusieurs fédérations olympiques qui ne comptent aucune femme dans leur direction comme le karaté, le triathlon, l’escrime, le tir à l’arc, l’haltérophilie, la lutte et la boxe…

Quant à la Fédération olympique de pentathlon, récemment créée, Soha Marzouk y est secrétaire générale.

Au niveau des sports de combat, Caroline Tchalian (Taekwondo) et Léa Farhat (judo et sports affiliés) sont membres de fédérations.

Dans les autres fédérations (non olympiques), plusieurs femmes sont membres comme Manal Salman (Muay Thai) et Roula Bachir (Squash). Patricia Nseir est, quant à elle, membre de la Fédération de kung-fu. Plusieurs membres de ces fédérations sont des championnes actuelles ou des ex-championnes.

Que les femmes occupent des postes de responsabilité au sein des fédérations contribue au développement de ces dernières. Nous avions évoqué dans un précédent article les femmes qui tiennent des responsabilités dans des fédérations sportives internationales. Pour rappel, Zeina Mina occupe le rôle de directrice du comité international des Jeux de la francophonie.

Les femmes jouent un rôle important dans le développement du sport libanais, à travers les exploits des championnes et les postes de responsabilité qu’elles occupent dans les fédérations. Verrons-nous ainsi, à l’avenir, davantage de femmes présidentes de fédérations ou présidente du Comité olympique libanais? Cela semble malheureusement improbable dans un avenir proche.

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