Le N.1 mondial Daniil Medvedev a réussi à Los Cabos son retour à la compétition après un mois et demi d’absence, où il a remporté samedi son premier tournoi de la saison, en battant 7-5, 6-0, le Britannique Cameron Norrie (12e).

Le Russe, qui défendra dans trois semaines son titre à l’US Open, où il avait privé Novak Djokovic d’un rarissime Grand Chelem calendaire l’an passé, entame parfaitement son été sur le continent américain, qui le verra également remettre en jeu son titre à l’Open du Canada, la semaine prochaine, au Masters 1000 de Montréal (il s’était imposé à Toronto l’an passé), avant d’enchaîner par celui de Cincinatti.

Medvedev était scruté sous le soleil mexicain après six semaines loin des courts. Il n’avait en effet pu défendre ses chances à Wimbledon en juillet, les organisateurs du tournoi londonien n’ayant pas autorisé les Russes et Bélarusses à y participer, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

Et force est de constater qu’il est apparu dans le bon rythme pour sa reprise, ne concédant aucun set en quatre rencontres, certes face à de modestes adversaires, l’Australien Rinky Hijikata (224e), le Lituanien Ricardas Berankis (98e), le Serbe Miomir Kecmanovic (38e), avant de trouver un client plus chevronné en la personne de Norrie, qui avait barré la route de Félix Auger-Aliassime la veille.

Confiance accumulée

La finale n’a été disputée que le temps de la première manche, Medvedev ayant dû s’employer plusieurs fois pour contenir la fougue de son adversaire, qui a d’abord su débreaker pour égaliser à 3-3. Partie remise, puisque le N.1 mondial lui a aussitôt repris le service pour s’échapper 5-3. Suffisant ? Pas encore, car Norrie a recollé de nouveau (5-5), avant que Medvedev ne breake une troisième fois après s’être fait soigner le haut d’une phalange.

" Quand vous jouez contre lui, vous savez que vous devez vous battre sur chaque point. Nous nous sommes breakés plusieurs fois et je savais que je devais juste rester dans le coup ", a commenté le Russe, qui a en effet conclu 7-5.

Puis il s’est mis en mode rouleau-compresseur, alignant les coups gagnants au grand désarroi du Britannique, impuissant, et qui a capitulé au bout de 1h21.

De quoi engranger un gros capital confiance à trois semaines de l’US Open, pour celui qui avait perdu ses trois premières finales disputées en 2022, dont celle de l’Open d’Australie où Rafael Nadal l’avait renversé au terme d’un combat homérique.

Assuré de rester sur le trône du classement mondial au moins jusqu’à la fin du Grand Chelem new-yorkais, Medvedev n’en aura pas moins l’ambition de conserver sa couronne à Flushing Meadows, en l’absence probable de Novak Djokovic, empêché de pénétrer sur le territoire américain car non-vacciné, et alors que l’incertitude plane sur la condition physique de Rafael Nadal, gêné aux abdominaux et forfait à Montréal.