Le retour du sprinteur Marcell Jacobs, la Britannique Dina Asher-Smith quatre ans après son triplé, le perchiste Armand Duplantis une nouvelle fois face au record du monde… Passage en revue des stars attendues aux Championnats d’Europe d’athlétisme de lundi à dimanche à Munich.

Marcell Jacobs, l’énigme

La forme du champion olympique italien du 100 m reste un mystère près d’un mois après son forfait avant les demi-finales aux Championnats du monde à Eugene (États-Unis).

La saison estivale du champion du monde en salle du 60 m a été polluée par les blessures, dont la dernière dans l’Oregon, une contracture du grand adducteur de la cuisse droite.

" Il court sans se retenir, il se fait plaisir, les entraînements sont prometteurs, a dit son entraîneur Paolo Camossi, se voulant rassurant avant la compétition européenne. Si nous sommes ici à Munich c’est parce qu’il va bien et qu’il peut concourir. Marcell est là pour gagner et il ne prend pas cette course à la légère. "

La forme du champion olympique italien Marcell Jacobs, ici aux Mondiaux de Eugene, demeure une énigme. Carmen Mandato/AFP/Archives

Dina Asher-Smith, après le triplé

La Britannique avait été la star des précédents Championnats d’Europe à Berlin en 2018 en réussissant le triplé 100 m/200 m/relais 4×100 m.

Revenue au top en 2022 après des Jeux olympiques décevants, la sprinteuse de 26 ans a décroché le bronze mondial du 200 m à Eugene, mais s’est blessée pendant la finale du 4×100 m (ischio-jambiers) et a dû déclarer ensuite forfait pour les Jeux du Commonwealth disputés à domicile à Birmingham début août.

Elle doit en plus faire face à la concurrence de sa compatriote Daryll Neita et de la Suissesse Mujinga Kambundji.

Armand Duplantis, nouveau record?

Le génie suédois du saut à la perche s’était révélé aux yeux du grand public à Berlin en 2018 en remportant un concours de légende avec un saut à 6,05 m à 18 ans.

A priori imbattable, il se présente à Munich dans la forme de sa vie, après avoir décroché les titres mondiaux en salle (Belgrade en mars) et en plein air (Eugene en juillet) et après avoir battu trois fois son propre record du monde en 2022, porté à 6,21 m aux Etats-Unis le mois dernier.

Malaika Mihambo, esseulée

Championne d’Europe, double championne du monde et championne olympique en titre, la sauteuse en longueur de 28 ans est la star d’une équipe d’Allemagne en plein doute avant sa compétition à domicile.

Mais la forme de Mihambo est un point d’interrogation après qu’elle a contracté le Covid-19 à son retour victorieux des Mondiaux de Eugene.

" J’ai été fatiguée, je me suis sentie sans forces, je ne me suis pas entraînée pendant dix jours, a-t-elle expliqué sur le site de sa fédération. Malheureusement les symptômes et l’isolement m’ont empêchée d’avoir une préparation optimale. Ma dernière véritable séance a eu lieu avant les Mondiaux. J’étais dans une super forme, je voulais montrer à Munich que j’étais capable de sauter encore plus loin qu’à Eugene (7,12 m). Je vais essayer de faire de mon mieux, tout en sachant que je ne serai sûrement pas à mon niveau de performance de Eugene. "

Jakob Ingebrigtsen en veut encore

Titré sur 5.000 m mais frustré par sa deuxième place sur 1.500 m aux Mondiaux, le Norvégien, inscrit dans les deux disciplines à Munich, ne retrouvera malheureusement pas son bourreau britannique Jake Wightman, aligné uniquement sur 800 m.

Quatre ans après son doublé berlinois (à 17 ans), Ingebrigtsen fait figure d’immense favori pour les deux courses, alors que plusieurs de ses concurrents majeurs manquent sur 1.500 m (l’Espagnol Mohamed Katir, le Britannique Josh Kerr).

" Ils sentent peut-être qu’ils n’ont pas la possibilité de gagner l’or, donc ils ne veulent peut-être pas se battre pour l’argent ou le bronze (…). Je me dis qu’ils ne sont pas là parce qu’ils ne sont pas assez prêts ", a taclé le Norvégien devant la presse de son pays, épargnant Wightman dont le programme avait été établi avant la saison.

Karsten Warholm revanchard

Trop juste physiquement après une blessure musculaire début juin, le détenteur du record du monde et champion olympique norvégien du 400 m haies n’a terminé que septième aux Mondiaux et espère une revanche en Bavière.

" Je n’aime pas perdre, ça m’énerve, je dois l’admettre. Mais en même temps ça me va puisque ça veut dire que je mets du coeur à ce que je fais. Les émotions sont très fortes, quand je gagne ou quand je perds ", a-t-il expliqué au journal norvégien Dagbladet.

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