Arrivé en grande pompe il y a un an et demi pour occuper la pointe de l’attaque de l’OM, le Polonais Arkadiusz Milik n’aura finalement effectué qu’un passage éclair à Marseille avant de s’engager avec la Juventus, victime de choix sportifs en sa défaveur et des besoins en liquidités du club phocéen.

Le départ d' "Arek " s’accompagne d’un certain sentiment de gâchis, car le transfert de l’avant-centre en janvier 2021 sous forme de prêt (avec option d’achat) en provenance de Naples avait suscité de grands espoirs côté marseillais.

En quête éperdue d’un " grand attaquant " depuis son rachat en 2016 par le milliardaire américain Frank McCourt, l’OM croyait avoir enfin déniché la perle rare avec l’international polonais (28 ans) après s’être fourvoyé avec Mitroglou, Germain, Balotelli ou Benedetto.

Mais le coéquipier de Robert Lewandowski en sélection a fini par payer l’instabilité chronique dans laquelle se débat Marseille en dépit d’une belle deuxième place en championnat décrochée derrière le PSG et un billet direct pour la lucrative Ligue des champions.

Ses statistiques ne sont pas en cause. En 55 rencontres disputées sous le maillot olympien, toutes compétitions confondues, Milik a inscrit 30 buts, un ratio plus qu’honnête pour un N.9. Avant-centre complet, au beau pied gauche et au jeu de tête au-dessus de la moyenne, il avait tout pour réussir à l’OM malgré un physique quelque peu fragile.

Mais le joueur, passé notamment par le Bayer Leverkusen et l’Ajax Amsterdam avant d’atterrir à Naples, n’a jamais été dans les petits papiers de Jorge Sampaoli, nommé entraîneur en mars 2021, se contentant souvent de jouer les utilités en Coupe d’Europe.

Besoins en cash

Ignoré par le technicien argentin, qui ne raffolait pas des purs N.9 et lui préférait souvent Dimitri Payet, Milik a vu avec soulagement l’ex-sélectionneur du Chili et de l’Albiceleste jeter l’éponge cet été, mécontent des ambitions de sa direction sur le marché des transferts.

Mais ce sont finalement les besoins en cash du club qui ont brutalement écourté son séjour en France.  La formule bâtie avec la Juventus n’est pourtant pas particulièrement rentable pour l’OM avec un prêt payant qui sera compris entre 900.000 euros et 1,7 million d’euros en fonction de divers bonus, puis une option d’achat de sept millions d’euros, qui pourra monter jusqu’à neuf millions, là encore en fonction des bonus.

Mais avec un salaire estimé à 400.000 euros bruts mensuels, très lourd pour une formation dans le viseur du fair-play financier de l’UEFA, le Polonais a été gentiment poussé vers la sortie alors que l’OM a misé gros sur le Chilien Alexis Sanchez pour animer son secteur offensif.

Après avoir été titularisé lors des deux premières journées de Ligue 1 par Igor Tudor, le successeur de Sampaoli, Milik s’est ainsi retrouvé sur le banc de touche pour la grande première de Sanchez dans le onze de départ contre Nantes (2-1), samedi au Vélodrome, et n’est même pas entré en jeu.

A la Juve, l’entraîneur Massimiliano Allegri a longtemps rêvé de Memphis Depay pour trouver une alternative en attaque à Dusan Vlahovic. Mais faute d’accord avec le Néerlandais, les dirigeants bianconeri se sont rabattus sur le Polonais qui a l’avantage de bien connaître la Serie A.

Milik a lui besoin de temps de jeu dans l’optique de la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre) et faute de garanties à Marseille, il a préféré quitter le navire olympien pour arriver dans les meilleures dispositions au grand évènement planétaire prévu cet automne au Qatar.

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