Comme un air de déjà vu: battu mercredi à Londres par Tottenham (2-0), l’OM a de nouveau constaté le niveau d’exigence requis en Ligue des Champions, une compétition où les Marseillais collectionnent les défaites mais où ils auront peut-être cette fois une chance d’exister.

D’abord, il y a le constat chiffré, celui qui fait le plus mal. En s’inclinant face aux Spurs, l’OM a coché une nouvelle case dans la colonne des défaites, qui n’en finit plus de monter. C’est en effet le neuvième revers consécutif à l’extérieur du club provençal, qui de 2011 à 2022 a perdu 15 de ses 16 derniers matchs de Ligue des champions.

Dans ces conditions, il est tentant de décréter une fois pour toutes que la marche est trop haute pour l’OM. Mais les joueurs et l’entraîneur voient évidemment les choses différemment et ont assuré repartir de Londres avec autant de satisfaction que de frustration.

" Le plus important, ce sont les choses positives qu’on a faites. On a perdu trois points mais on a encore des cartes à jouer ", a ainsi déclaré le défenseur central Eric Bailly.

" On a fait un très bon match mais on repart avec rien. On est quand même dans la bonne direction et il faut garder les choses positives. Si on joue comme ça les autres matchs, on en gagnera ", a de son côté jugé le gardien Pau Lopez.

Avant le match, Dimitri Payet avait aussi balayé les souvenirs de la catastrophique dernière campagne de C1, en 2020-2021, quand Marseille avait perdu cinq matchs sur six face à Manchester City, Porto et l’Olympiakos.

Rebondir contre Francfort

" On était complètement passés à côté et on n’a pas été au niveau de cette Ligue des champions. Aujourd’hui, on aspire à faire beaucoup mieux. On a un groupe homogène, on a nos chances. Si on joue à notre niveau, on peut faire de meilleures choses et espérer autre chose que la 3e ou la 4e place ", avait estimé le N.10 de l’OM.

De toutes façons, ses équipiers actuels ne se sentent pas forcément concernés par cette triste aventure: à l’exception de Valentin Rongier et de Leonardo Balerdi, ils n’étaient pas là et n’ont donc pas de raison d’être traumatisés.

Au-delà de ça, les raisons d’y croire sont doubles. D’abord, les Marseillais savent depuis le tirage au sort qu’ils sont dans un groupe à leur échelle, où Tottenham a confirmé mercredi son statut de favori tout en ne semblant pas intouchable, et où Francfort a déjà déçu en s’écroulant contre le Sporting Lisbonne (3-0).

Surtout, l’OM a vraiment fait bonne figure à Londres avant que l’expulsion logique mais évitable de Chancel Mbemba ne vienne lui rendre la tâche impossible. Mais jusqu’à la pause, sans être certes très dangereux, l’OM a eu le contrôle du jeu et du rythme face à une des meilleures équipes de Premier League.

Le joueur de l’Olympique de Marseille chilien Alexis Sanchez lors du match de Ligue 1 à Auxerre le 3 septembre.

Le joueur de l’Olympique de Marseille chilien Alexis Sanchez lors du match de Ligue 1 à Auxerre le 3 septembre.

" L’équipe, ici, sur le terrain de Tottenham, a montré de la personnalité, une volonté de bien faire les choses, comme depuis le début de la saison. Ce n’est pas facile de venir ici et de dominer comme ça ", a d’ailleurs relevé l’entraîneur Igor Tudor, qui dirigeait mercredi son premier match de Ligue des champions.

La suite arrive très vite, dès mardi, avec la réception de Francfort, qui n’a vraiment pas bonne mine. Dans un Vélodrome plein, avec les retours de Payet et d’Alexis Sanchez, l’OM a donc quelques atouts pour décrocher enfin une victoire.