Deuxième de Ligue 1 avant de recevoir Lille samedi, l’OM a pu s’appuyer depuis le début de saison sur la qualité d’Alexis Sanchez ou sur la vigueur de ses pistons, mais aussi et peut-être surtout sur la solidité de sa défense, la meilleure du championnat après six journées.

Trois petits buts encaissés lors des trois premières journées, contre Reims, Brest et Nantes, puis plus rien lors des trois derniers matchs: le premier bilan de l’arrière-garde marseillaise en championnat est excellent, surtout pour un secteur totalement chamboulé cet été.

La saison dernière, le patron s’appelait William Saliba et il a été tellement bon qu’Arsenal l’a rappelé à la base. Luan Peres a aussi quitté l’OM, tout comme Boubacar Kamara, qui avait régulièrement évolué en défense centrale. Dans ces conditions, une certaine incertitude planait mais les nouveaux arrivants l’ont vite chassée, notamment les deux tauliers, Chancel Mbemba et Eric Bailly.

Pour le premier cité et premier arrivé, la dernière impression n’est pourtant pas bonne avec le tacle sur Son Heung-min qui a provoqué son expulsion et, indirectement, la défaite marseillaise mercredi sur le terrain de Tottenham en Ligue des Champions.

Expérimenté Bailly

Mais il s’agissait probablement de la première mauvaise décision du Congolais depuis son arrivée à Marseille, où il a impressionné par son calme, sa rigueur et la justesse de ses interventions. Mercredi encore, avant son tacle inconsidéré sur Son, il avait ainsi réussi un spectaculaire et très propre retour sur le Sud-Coréen, pourtant rapide.

Interrogé par l’AFP sur son intégration express, l’ancien de Porto a simplement relevé " la différence de jouer à trois ". " Ce sont des automatismes à trouver. Mais quand tu as les qualités, tout se passe bien ", avait-il tranquillement tranché. A ses côtés, un autre défenseur africain, l’Ivoirien Eric Bailly, s’est lui aussi installé immédiatement dans la peau d’un rassurant titulaire, confirmant le portrait dressé par son président Pablo Longoria d’un arrière à la " capacité physique de gagner les duels individuels et défendre la surface ".

Alors qu’il avait très peu joué ces dernières saisons avec Manchester United, Bailly a très vite retrouvé le rythme, sa vitesse et son expérience se révélant précieuses dans une équipe qui peut vite tomber en déséquilibre vers l’avant. " Je suis bien physiquement, même si dans le passé j’ai eu des problèmes de blessures. Si je suis ici, c’est pour apporter l’expérience que j’ai, sur le terrain ou ailleurs, sur le banc de touche, aux entraînements, dans la communication avec le coach, le staff etc ", a expliqué Bailly lors de sa conférence de presse de présentation.

Kolasinac apprécié

Si le centre et l’axe droit de la défense à trois d’Igor Tudor sont donc solidement pourvus, la situation est moins figée dans l’axe gauche, où trois joueurs – Samuel Gigot, Leonardo Balerdi et Sead Kolasinac – se sont partagé le temps de jeu. Aucun d’entre eux n’a totalement failli, mais aucun n’a non plus absolument convaincu.

Autre recrue estivale, Gigot a ainsi parfois semblé hésitant et a coûté un penalty contre Nantes, une action sur laquelle il a été expulsé. Mais son profil de défenseur costaud et rugueux reste privilégié par Tudor, qui l’a encore titularisé mercredi à Londres, alors que Kolasinac semblait tenir la corde. Peu considéré par Jorge Sampaoli, le Bosnien est en effet apprécié par le nouvel entraîneur marseillais et avait été remarquable à ce poste de troisième central lors du succès ramené d’Auxerre.

Balerdi de son côté ne parvient toujours pas à s’imposer pleinement, même si le départ de Duje Caleta-Car et les rotations imposées par le calendrier lui permettent de jouer régulièrement. Aux côtés des indiscutables Bailly et Mbemba, il reste donc une place à prendre et les candidats sont attendus dès samedi contre Lille.

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