Confirmé comme gardien titulaire au PSG, Gianluigi Donnarumma n’en vit pas moins sous pression permanente, entre le traumatisme de sa boulette en Ligue des champions contre le Real Madrid la saison dernière et la présence encombrante d’un N.2 de luxe nommé Keylor Navas.

Mardi contre la Juventus Turin en C1, " Gigio " a certes effectué deux parades décisives qui ont sauvegardé l’avantage des Parisiens mais ce que l’on retient surtout de cette rencontre, c’est la sortie hasardeuse du portier italien sur un corner, facilitant la réduction du score des Bianconeri (2-1).

Une nouvelle fois, Donnarumma a gâché une prestation d’ensemble plutôt réussie avec cette grossière erreur qui témoigne d’un manque de confiance et de repères remontant à la soirée fatale du 9 mars dans la capitale espagnole (3-1).

Depuis son monumental raté balle au pied devant Karim Benzema, l’ex-Milanais semble avoir perdu de sa superbe et une partie de ses moyens.

En équipe nationale, il n’affiche plus la même assurance et a notamment plombé la Nazionale face à l’Allemagne (5-2), le 14 juin en Ligue des nations. Et avec le PSG, le moindre contact du ballon avec ses crampons donne désormais des sueurs froides aux supporteurs parisiens, guère rassurés dès que le gardien italien (23 ans), arrivé en 2021, s’éloigne un peu trop de sa ligne de but.

Au cauchemar de Madrid s’ajoute également le départ avorté pour Naples de Navas, dont l’ombre n’en finit pas de planer au-dessus de la tête de Donnarumma. Avec le maintien dans l’effectif de l’expérimenté et prestigieux Costaricien, triple vainqueur de la Ligue des champions et toujours sous contrat jusqu’en 2024, Paris voit resurgir le spectre d’une nouvelle " guerre des goals ".

Psychologiquement, Donnarumma paraît donc touché même si Christophe Galtier l’a confirmé en tant que titulaire avant le début de l’exercice 2022-2023, rompant avec l’ambiguïté et la hiérarchie floue instaurée par son prédécesseur Mauricio Pochettino, à ses risques et périls.

Le nouvel entraîneur du PSG a ainsi pris la défense du champion d’Europe à la veille de la réception de Brest, samedi au Parc des Princes (17h00).

" Pas de turn-over "

" On oublie souvent que Gigio est un jeune gardien même s’il joue depuis un certain moment, a expliqué Galtier. On a relevé une mauvaise appréciation d’une trajectoire sur un corner qui a une incidence importante puisque cela amène un but mais je préfère ses deux arrêts décisifs. Evidemment que j’en ai parlé avec lui, je souhaite avoir un gardien qui sorte sur les coups de pied arrêtés, qui ait de la présence dans le domaine aérien. Il a le physique, la technique, le jump et je ne veux pas que cette erreur d’appréciation le freine dans ce que je veux voir de lui. "

Galtier l’a redit: malgré des performances pas toujours irréprochables, Donnarumma reste le leader et " il n’y aura pas de turn-over à ce poste-là ". L’ancien technicien de Nice avait été toutefois moins catégorique la semaine dernière.  " Maintenant que le mercato est fini, je ne m’interdis pas d’avoir une réflexion, de savoir si Keylor, comme tout numéro 2, ne doit pas jouer quelques fois ", pour être prêt " en cas de suspension, de blessure ", avait-il indiqué.

Pendant ce temps, Navas (35 ans) a lui promis de ne rien lâcher et de continuer à être une menace pour le gardien transalpin. " Je vais continuer à travailler dur à Paris, sans perdre la foi, pour aider l’équipe du mieux possible, sans renoncer et comme d’habitude donner le meilleur de moi-même chaque jour ", a-t-il écrit le 1er septembre sur Instagram pour annoncer qu’il restait bien à Paris cette saison. Donnarumma est prévenu.

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