La Juventus, déjà mal en point en Ligue des champions, a concédé dimanche sa première défaite en championnat d’Italie sur le terrain du promu Monza (1-0) après avoir joué à dix plus d’une mi-temps, Angel Di Maria ayant été expulsé pour un geste d’agacement.

Face au club de Silvio Berlusconi, qui signe la première victoire de son histoire dans l’élite, les Bianconeri ont confirmé leur début de saison compliqué après leurs deux revers en C1 contre le Paris-SG (2-1) et le Benfica (2-1). L’équipe de Massimiliano Allegri, en tribunes car suspendu, reste sur cinq matches consécutifs sans victoires (2 nuls, 3 défaites) et ne pointe qu’à la 8e place en Serie A.

A dix après l’exclusion de Di Maria (40e), tournant de ce match fermé, la Juve a craqué sur un énième centre des Lombards, repris par le Danois Christian Gytkjaer, oublié par la défense centrale Bremer-Gatti (74e).

De retour en titulaire après des pépins musculaires qui ont perturbé ses premières semaines turinoises, Di Maria a cette fois dû abandonner prématurément les siens pour ne pas avoir su contrôler ses nerfs et répliqué d’un coup de coude énervé au marquage serré du défenseur Armando Izzo (40e).

Massimiliano Allegri, en tribunes après avoir lui-même vu rouge la semaine dernière contre la Salernitana (2-2), n’a pu retenir une grimace alors que sa Juve avait déjà été bousculée jusqu’ici par Monza, pourtant lanterne rouge avant le match avec un point.

Les Bianconeri, toujours diminués par les blessures (Pogba, Chiesa, Szczesny, Rabiot, Locatelli) et les suspensions (Cuadrado et Milik ce dimanche), n’ont alors que pu faire le dos rond pour tenter de sauver un point, mais en vain.

Abattus, ils sont venus s’excuser devant leurs supporters après le match, immobiles et silencieux sous la bronca.

Ce nouveau nul fragilise toujours plus la situation de " Max " Allegri qui s’est dit samedi " amusé " par l’hypothèse de son limogeage. Cette hypothèse était jugée ces derniers jours encore prématurée par la presse italienne, notamment au vu du coût que cette décision aurait pour la Juve, l’entraîneur étant sous contrat jusqu’en 2025.

Mais elle va sans doute faire de nouveau débat pendant les deux semaines de trêve internationale du côté de Turin.

L’AC Monza, pour sa part, lance enfin sa saison après ses cinq défaites initiales, pour la première sur le banc de Raffaele Palladino, jusqu’ici en charge des moins de 19 ans, promu cette semaine après l’éviction de Giovanni Stroppa.