La Hongrie, solide défensivement et ultra-réaliste, a surpris l’Allemagne (1-0) vendredi à Leipzig, et s’est donné le droit de disputer une place pour le Final Four de la Ligue des nations contre l’Italie lundi.

Le vétéran Adam Szalai (34 ans) a trompé le gardien Marc-André Ter Stegen d’une talonnade astucieuse (17e), profitant d’un alignement défensif suspect de la défense allemande sur un corner magyar.

Le capitaine hongrois " mérite tous les éloges " pour cette victoire, l’a félicité son sélectionneur, l’Italien Marco Rossi. Qui n’a pas manqué de noter à l’approche du prochain rendez-vous: " Nous pourrons couronner nos performances avec un match contre les Italiens. Ce sera un match spécial pour moi. "

Son homologue allemand a de son côté relativisé. " Cela ne nous met pas du tout à terre, nous savons désormais de quoi il s’agit. Cela nous a ouvert les yeux ", a dit Hansi Flick aux médias allemands.

" Nous avons joué une première période très pauvre, et avons manqué de vaillance. Mais il vaut mieux être embêté maintenant que pendant la Coupe du monde ", a ajouté le sélectionneur de la Mannschaft.

Les Hongrois se sont créé très peu d’occasions, mais ils se sont montrés cliniques face à une équipe allemande, certes maîtresse de la possession, mais incapable de créer le danger dans la surface adverse dans le premier acte.

La Mannschaft, sans idée, privée de son gardien et capitaine Manuel Neuer et de son métronome de l’entre-jeu Leon Goretzka, tous deux testés positifs mercredi au Covid-19, s’est fait une grosse frayeur lorsque Daniel Gazdag, trouvé à la limite du hors-jeu, a buté sur Ter Stegen à la suite d’alignement défensif aléatoire (25e).

Les visiteurs, organisés autour d’un bloc défensif quasi imperméable tenu de main de maître par Willy Orban, ont contenu leurs hôtes dans le cœur du jeu sans se livrer, comme si le chrono tournait en leur faveur.

Le premier tir cadré des hommes de Hansi Flick, une tête puissante de Thomas Müller, n’est intervenue qu’à la 39e minute, mais n’a pas surpris le gardien Peter Gulacsi qui était sur la trajectoire.

Match décisif lundi

Il a fallu attendre le retour des vestiaires pour voir les Allemands enfin prendre le match à leur compte, en multipliant les incursions dans la surface adverse grâce à des récupérations hautes, mais chaque fois leurs attaquants se sont heurtés à un Gulacsi en état de grâce.

Leroy Sané, l’un des plus entreprenants des joueurs de la Mannschaft, s’est ouvert le chemin du but mais Gulacsi s’est trouvé sur la trajectoire (51e). Trois minutes plus tard, Müller a cru avoir marqué, mais son but a été logiquement annulé pour hors-jeu.

Son coéquipier au Bayern Joshua Kimmich, au terme d’une action confuse, a hérité du ballon à l’entrée de la surface et a envoyé un missile que le portier hongrois a sorti miraculeusement (77e).

Enfin, Ter Stegen a dû intervenir pour éviter la désillusion de la Mannschaft en s’interposant devant Laszlo Kleinheisler parti à la limite du hors-jeu (86e).

La sélection magyare, déjà victorieuse de l’Angleterre à deux reprises (1-0 le 4 juin à Budapest, puis 4-0 le 14 juin à Wolverhampton), s’est offert le scalp de l’Allemagne qu’elle avait déjà tenue en échec (1-1) le 11 juin à Budapest.

Pour la dernière journée lundi, la Hongrie accueillera l’Italie pour une finale qui enverra le vainqueur en Final Four tandis que l’Allemagne se déplacera en Angleterre. Angleterre qui, elle, est reléguée en Ligue B.