Grâce à un grand Angel Correa et un Antoine Griezmann en forme, l’Atlético Madrid a difficilement dominé Gérone 2-1 samedi pour la 8e journée de Liga, et le Real Madrid a timidement battu Getafe 1-0 pour reprendre la première place et mettre la pression sur le FC Barcelone, à une semaine du clasico.

Il n’a pas fallu longtemps au " Petit Prince " français pour se montrer: dès la 5e minute, Griezmann a déposé une offrande au second poteau sur le pied d’Angel Correa, qui n’a eu plus qu’à pousser le ballon dans les cages pour ouvrir la marque. L’Argentin a doublé la mise au retour des vestiaires (48e) en interceptant une relance du gardien de Gérone Juan Carlos.

Le jeune Rodrigo Riquelme (22 ans) a réduit l’écart à la 66e, grâce à une frappe détournée par José Maria Gimenez, qui a trompé Jan Oblak. Pour Griezmann, il s’agit aussi d’une petite renaissance : titulaire pour le deuxième match de rang, l’international français n’avait plus été décisif en club depuis un mois (un but le 7 septembre lors de la victoire 2-1 contre Porto en C1).

Bruges à l’horizon

Après un début de saison perturbé par les négociations autour des conditions de son prêt à l’Atlético, qui poussaient son entraîneur Diego Simeone à ne le faire jouer qu’une petite demi-heure par match, " Grizou " a prouvé aux Rojiblancos ce qu’il peut apporter comme titulaire. Selon la presse espagnole, l’Atlético a trouvé un accord avec le FC Barcelone pour son transfert définitif à Madrid en échange de 20 M d’EUR (+ 5 M d’EUR en variables), au lieu des 40 M d’EUR qu’exigeait l’option d’achat initiale.

Selon le journal L’Equipe, il s’engagera jusqu’en 2026 avec un salaire réduit à 8 M d’EUR nets annuels (contre 12 M d’EUR actuellement). Malgré la belle connexion franco-argentine, l’Atlético devra faire mieux : après le cuisant revers 2-0 encaissé à Bruges mardi en Ligue des champions, les Rojiblancos abordent le match retour de mercredi encore perclus de doutes.

Timide Real

En soirée, le Real n’a pas brillé, mais a ramené trois points de son court déplacement à Getafe, en banlieue madrilène. Sans Karim Benzema, absent de l’entraînement vendredi en raison d’une petite surcharge musculaire et préservé samedi, les Merengues n’ont pas réussi à surprendre leurs voisins plus d’une fois.

Les hommes de Carlo Ancelotti ont ouvert la marque dès la 3e minute, grâce à une tête décroisée d’Eder Militao sur un corner tiré par Luka Modric… puis n’ont pas réussir à creuser l’écart, butant sur un David Soria de gala.

Le portier de Getafe s’est successivement interposé devant Rodrygo (39e) et Aurélien Tchouaméni (48e).  Vinicius a bien cru offrir un nouveau duel à la 42e, mais son pénalty provoqué a été annulé car le ballon est sorti en touche.

Même désillusion pour Rodrygo, dont le but lobé (57e) a été annulé pour hors-jeu. " Le fait que nous ayons marqué tôt, cela fait qu’on n’était pas pressés, mais on n’a pas le réalisme que l’on a d’habitude. On n’a pas forcé nos actions, on a essayé de contrôler le match ", a résumé Ancelotti en conférence de presse d’après-match.

Malgré un match brouillon, le Real enchaîne une 11e victoire en 12 matches cette saison toutes compétitions confondues, avant son déplacement à Varsovie mardi pour le match retour de C1 contre le Shakhtar Donetsk.

Plus tôt dans la journée, le promu Almeria a corrigé le Rayo Vallecano 3-1 grâce à trois buts marqués en une demi-heure (8e, 17e et 39e), et ce malgré l’expulsion d’Adrian Embarba en fin de partie (87e). Le Séville FC, pour la première de son nouvel entraîneur Jorge Sampaoli, n’a toujours pas renoué avec la victoire : les Andalous, pourtant devant au score pendant 70 minutes, ont plié sur l’égalisation de Mikel Vesga à la 74e contre l’Athletic Bilbao.

Les Basques restent 3es de Liga à deux points du FC Barcelone (19 pts), qui reçoit le Celta Vigo dimanche (22h00) au Camp Nou. Séville patine toujours à la 17e place, à un point de la zone rouge.