Une " solution " après le Mondial-2022 (20 novembre-18 décembre) au Qatar sera trouvée concernant le contrat publicitaire entre le Bayern Munich et Qatar Airways, vivement critiqué par les supporteurs, a promis le patron du directoire, Oliver Kahn, samedi soir.

" Nous continuerons de discuter intensivement de ce thème après le Mondial au Qatar. Nous soupèserons tout, et ensuite, nous trouverons une solution pour le FC Bayern ", a expliqué Oliver Kahn, lors de l’assemblée générale annuelle du club munichois.

Le contrat de sponsoring avec Qatar Airways, partenaire " platine " du Bayern -c’est à dire un sponsor du second rang, le plus important après les quatre partenaires détenteurs de parts que sont Allianz, Audi, Adidas et Telekom- est évalué à 20 millions d’euros par an et prend fin à l’issue de la saison 2022/23.

La précédente assemblée générale fin novembre 2021 s’était déroulée dans une atmosphère houleuse, des supporters-membres du club demandant que le contrat, qui permet à Qatar Airways d’afficher son logo sur la manche des maillots, ne soit pas renouvelé.

Ils estiment que les valeurs morales du club ne permettent pas d’accepter de l’argent d’une société appartenant à un État accusé de violations des droits humains. " Notre club est instrumentalisé, on doit vivre avec cela, que le Qatar utilise l’attitude peu critique du Bayern. C’est inacceptable ", a reproché Michael Ott, l’un des porte-paroles des groupes de supporters, samedi.

Tout comme le président Herbert Hainer juste avant lui, Kahn a martelé que le dialogue et l’échange étaient importants à ses yeux. " Personne n’a dit que le Qatar était un pays qui remplissait tous les standards européens ", a glissé Kahn.

Toutefois, selon lui, des ONG comme Human Rights Watch et Amensty International ont estimé " que le pays se trouvait sur la bonne voie ".

L’argent de ce contrat est important pour le Bayern, qui affiche pour l’exercice 2021/22 un chiffre d’affaires de 665,7 millions d’euros, en hausse par rapport à la saison précédente (643,9 M EUR), mais en retrait par rapport aux 750,4 millions d’avant la pandémie (2018/19).

Les bénéfices du groupe après impôts ont également progressé à 12,7 millions d’euros contre 1,9 M EUR lors du précédent exercice, mais loin des 52,5 M EUR en 2018/19, avant la pandémie.

AFP