Avec le champion d’Europe en titre, Chelsea, et le poids lourd Paris Saint-Germain, attention aux deux épouvantails du deuxième chapeau au tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions, demain (lundi à 13h00) à Nyon.

Terminer premier de son groupe ne garantit pas d’éviter un des favoris de la compétition. Seul Manchester City est sûr d’échapper à un des deux ogres: il ne pourra ni jouer contre un autre club anglais, conformément au règlement de l’UEFA pour les 8e, ni rencontrer à nouveau le PSG, qu’il a devancé dans son groupe.

Mais il reste du beau monde pour l’équipe de Pep Guardiola: l’Atlético Madrid, trois fois finaliste malheureux (1974, 2014 et 2016), ou l’Inter Milan, trois fois titré (1964, 1965 et 2010). Les autres clubs du deuxième chapeau sont a priori moins puissants. On y trouve les institutions lisboètes (Sporting Portugal et Benfica), qui n’ont plus remporté une coupe d’Europe depuis 1962 (C1 pour le Benfica) et 1964 (Coupe des coupes pour les Lions). Enfin l’ambitieux RB Salzbourg fait sa première apparition à ce niveau, et Villarreal, détenteur de la Ligue Europa, revient parmi les 16 meilleures équipes d’Europe.

Tout le monde rêve de Lille
Le " sous-marin jaune " n’avait pas été à pareille fête depuis 2006, quand un penalty manqué par Juan Roman Riquelme dans les derniers instants l’avait privé d’une prolongation en demi-finale contre Arsenal (1-0, 0-0).
Chelsea, le Paris SG et tous les deuxièmes de groupe devront recevoir au match aller, programmés les 15, 16, 22 ou 23 février (8, 9, 15 ou 16 mars pour les matches retours). Et parmi leurs adversaires potentiels, " il y a des grandes équipes ", assure l’entraîneur parisien Mauricio Pochettino. " Nous verrons ce que le destin nous réserve. Mais nous sommes le PSG, on doit pouvoir battre toutes les équipes ", insiste " Poche ", demi-finaliste malheureux l’an dernier contre City (2-1/2-0). Finaliste en 2020 (1-0 pour le Bayern Munich), le PSG court toujours après sa première C1.

Le géant parisien et son attaque Lionel Messi, Kylian Mbappé, Neymar, est sûr de ne pas rencontrer Lille, le rival qui l’a devancé en Ligue 1 française la saison dernière. Même s’ils jurent la main sur le cœur qu’il n’y a pas de petites équipes en 8e de finale de C1, tous les deuxièmes de groupe rêvent secrètement de tomber sur le Losc, champion de France surprise l’an dernier et vainqueur de son groupe, devant Salzbourg, le Séville FC et Wolfsburg. Les Dogues sont les seuls du plateau sans titre européen, avec Salzbourg, finaliste de la Coupe de l’UEFA 1994 sous le nom de Casino (battu 1-0/1-0 par l’Inter).

Barça, seul géant absent
Hormis Lille, le premier chapeau n’abrite que des géants européens. Parmi eux, seul Manchester City n’a jamais remporté la C1, mais le club aux fonds émiratis n’a échoué qu’en finale l’an dernier (1-0 pour Chelsea) et figure depuis des années parmi les favoris. Les Sky Blues n’afichent à leur palmarès " qu’une " Coupe des coupes, remportée en 1970 contre Gornik Zabrze.

Les six autres membres du premier chapeau arborent des palmarès à faire rougir les voraces PSG et City. L’intouchable recordman de l’épreuve, le Real Madrid, en compte 13, Liverpool et le Bayern Munich 6 chacun, l’Ajax Amsterdam 4, Manchester United 3 et la Juventus Turin 2. Il ne manque que le Barça et ses 5 C1 parmi les géants.

L’histoire ne dit pas tout, l’élan de la saison en cours pèse aussi. Justement l’Ajax, Liverpool et le Bayern ont remporté leurs six matches de poules, quand Manchester United s’est souvent imposé en fin de match et la Juve (5 victoires sur 6) traverse un début de saison difficile, loin de la première place en Championnat d’Italie.

Mais l’histoire peut repasser les plats et servir dès les 8e de finale d’anciennes affiches de finale : Bayern-Atlético (1974), Ajax-Inter (1972) ou Benfica-Real Madrid (1962). Alléchant.