Vainqueur en 2020 et finaliste l’an dernier, Daniil Medvedev a chuté dès son entrée en lice au Masters 1000 de Paris, battu mercredi par Alex de Minaur, en attendant les débuts dans le tournoi de Rafael Nadal en soirée. " Il a très bien joué. Il a fait peu de fautes, il a souvent fait le bon choix… J’ai eu mes chances de remporter le match, mais je n’ai pas su les saisir et lui a su maintenir suffisamment de pression sur moi à la fin pour s’imposer ", a analysé le Russe, N.3 mondial, après sa défaite 6-4, 2-6, 7-5.

Il a en effet sauvé deux balles de match mais n’a pu empêcher l’Australien (25e) de rejoindre en 8es de finale l’Américain Frances Tiafoe (21e), demi-finaliste du dernier US Open et qui s’est débarrassé du Britannique Jack Draper (45e) 6-3, 7-5.

De Minaur, 23 ans, n’avait encore jamais battu de joueur du Top 5 et avait encaissé 18 défaites contre ce groupe de joueurs avant de battre Medvedev. Ce dernier, fort cette année de deux titres (Los Cabos et Vienne) et de trois finales dont une à l’Open d’Australie, était qualifié pour les Masters de fin d’année à Turin (13-20 novembre) avant même le tournoi parisien.

L’autre surprise du jour a failli venir du petit court annexe N.1, où Félix Auger-Aliassime aurait pu mordre la poussière.

Auger-Aliassime a eu chaud

Arrivé sur une impressionnante série de trois titres en trois semaines (Florence, Anvers, Bâle), le Canadien a bien failli ne pas décrocher sa 14e victoire d’affilée, tant le Suédois Mikael Ymer (74e et issu des qualifications) lui a tenu tête. Pour finir, Auger-Aliassime s’est imposé 6-7 (6/8), 6-4, 7-6 (8/6) en 3h30 après avoir été mené 4-1 dans le deuxième set avec des balles de break à effacer. " J’ai trouvé un second souffle après avoir sauvé ces balles de break à 4-1. J’ai joué de mieux en mieux, je me déplaçais de mieux en mieux, je servais beaucoup mieux ", a reconnu le joueur de 22 ans.

" Mais ça a été épique: 3h30 sur le court, des points de qualité, il m’a obligé à travailler tout le temps. C’est sans aucun doute une victoire que je n’oublierai pas ", a-t-il assuré. FAA demeure le joueur le mieux placé pour décrocher l’un des deux derniers billets pour les Masters de Turin. Il pourrait affronter en 8es de finale l’un de ses adversaires directs pour la qualification au tournoi des Maîtres, l’Américain Taylor Fritz (11e).

Alcaraz eficace

Ce dernier affronte en fin d’après-midi le Français Gilles Simon (188e) qui prendra sa retraite à l’issue du tournoi de Bercy.  Stefanos Tsitsipas et Carlos Alcaraz ont, eux, parfaitement réussi leur entrée dans le tournoi. Le Grec (5e) n’a mis que 1h20 pour écarter le Britannique Daniel Evans (27e) 6-3, 6-4.

A 24 ans, il n’a jamais dépassé les quarts à Bercy (2019), un stade qu’il tentera de rejoindre en affrontant jeudi un autre Britannique, Cameron Norrie (13e), ou le Français Corentin Moutet (64e). Quant à Alcaraz, il lui a fallu moins d’une heure et quart pour renvoyer au vestiaire le Japonais Yoshihito Nishioka (38e) 6-4, 6-4. Le plus jeune N.1 mondial de l’histoire, monté sur le trône à 19 ans après son titre à l’US Open en septembre, a asséné à son adversaire trente coups gagnants, dont neuf aces. " Je pense que j’ai vraiment bien joué ", a-t-il sobrement analysé, un an après une défaite cuisante face au Français Hugo Gaston en 8es de finale. De son côté, Rafael Nadal (2e) jouera mercredi soir son premier match en tournoi depuis sa défaite en 8es de finale à New York et la naissance de son premier enfant, face à l’Américain Tommy Paul (31e).