" C’est Roland-Garros que je vise ": à bientôt 36 ans, Novak Djokovic ne fait pas mystère qu’en abordant le Masters 1000 de Monte-Carlo, premier grand tournoi de la saison sur terre battue, c’est bien un 23e titre du Grand Chelem à Roland-Garros qu’il a en ligne de mire. " Je n’ai plus autant d’énergie qu’auparavant pour jouer autant de tournois ni pour être impliqué aussi intensément en permanence que les joueurs plus jeunes. Alors je choisis les tournois où je veux jouer à mon meilleur niveau et je construis mon programme en fonction. Désormais, les tournois que je vise ce sont les Grands Chelems. Et donc, en ce qui concerne la saison sur terre, c’est Roland-Garros. Ce n’est pas un secret ", affirme le Serbe dimanche, au premier jour du tournoi monégasque.

Il ne débutera pour sa part qu’au deuxième tour, mardi ou mercredi, face à l’Américain Mackenzie McDonald (55e) ou au Russe Ivan Gakhov (186e), issu des qualifications. Il pourrait retrouver Jannik Sinner (9e) en quarts et Daniil Medvedev (4e) en demies, avant une éventuelle finale contre le double tenant du titre Stefanos Tsitsipas (3e).

Et si son réel objectif est de remporter pour la troisième fois les Internationaux de France en juin, Djokovic tient à rappeler qu’il joue toujours pour gagner. Dans ces conditions, il s’aligne à Monte-Carlo pour y remporter un troisième titre après 2013 et 2015.

Pas en réussite

" Monte-Carlo ne m’a pas beaucoup réussi ces dernières années. Je n’y ai pas très bien joué, concède-t-il. Alors j’espère que cette année je pourrai mieux débuter la saison sur terre battue et ainsi lancer ma préparation en vue de Roland-Garros ". Côté préparation, Djokovic sera en manque de compétition puisqu’il a de nouveau été privé de la tournée américaine de printemps en raison de son refus du vaccin anti-covid. Pas de quoi l’inquiéter.

" Ces dernières années, je suis habitué à ne pas jouer pendant de longues périodes ! Je n’ai pas du tout joué aux Etats-Unis l’an dernier et cette année, de nouveau… Mais c’est OK, c’est comme ça. Je me suis plus entraîné sur terre battue ", souligne-t-il.

Contrairement à l’an dernier, où il avait aussi manqué l’Open d’Australie après avoir été expulsé du pays – toujours parce qu’il n’est pas vacciné contre le covid -, il ne considère pas être en manque de matches. " J’ai largement suffisamment joué pour aborder sereinement la saison sur terre battue ", assure le joueur qui a remporté les deux premiers tournois de l’année (Adélaïde 1 puis l’Open d’Australie où il a égalé le record de Nadal de 22 titres du Grand Chelem) avant de perdre en demi-finales à Dubaï début mars et de suspendre sa saison jusqu’à Monaco.

Préparation archi-complète

Et s’il est " motivé " d’un point de vue psychologique, il est également prêt sur tout le reste. " J’ai renforcé mon corps et ma préparation physique en général, ce qui implique la vitesse, l’endurance, l’équilibre, la coordination… C’est un autre point positif lorsqu’on ne joue pas en tournoi: on peut donner du temps à son corps pour se régénérer, récupérer, retrouver l’énergie, la force. On a du temps pour travailler tous les aspects nécessaires pour évoluer au plus haut niveau ", prévient-il.

En l’absence de Rafael Nadal et Carlos Alcaraz, qui se remettent de blessures, il est le grand favori pour porter à 39 son record de titres en Masters 1000. Et il reconnaît d’ailleurs que l’absence de son grand rival Nadal, couronné onze fois en Principauté (record), constituait pour les autres " une bonne occasion d’aller loin dans le tournoi ".

Mais il ajoute que " par expérience ", les " deux premiers matches " sont, pour lui, cruciaux. Côté courts, dimanche, le Chilien Nicolas Jarry (59e) a été le premier à se qualifier pour le deuxième tour en battant le Croate Borna Coric (20e) 6-2, 6-3.

AFP

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