Les rues de Bakou restent sa propriété en qualifications: Charles Leclerc a décroché pour la troisième fois d’affilée la pole position du Grand Prix d’Azerbaïdjan, 4e manche de la saison de Formule 1, et partira dimanche devant le leader au championnat Max Verstappen.

Sur les rives de la mer Caspienne, le Monégasque s’offre sa première pole de la saison, la première aussi de la Scuderia: " Je suis surpris! ", a réagi vendredi le poleman à l’arrivée. " Je suis très satisfait de mon tour, les sensations étaient bonnes depuis le début, donc je suis très content (…) nous savons que la voiture est bonne ". Un moment meilleur chrono des qualifications à égalité parfaite avec Verstappen -des circonstances rarissimes- le pilote de 25 ans est parvenu à sortir son épingle du jeu en toute fin de séance, reléguant le double champion du monde en titre à la deuxième place sur la grille.

Dans les rues de Bakou, où l’issue est souvent imprévisible (six vainqueurs différents en six courses disputées), partir en pole position n’assure toutefois certainement pas la victoire à l’arrivée. Et pour cause: Verstappen s’y était imposé l’an passé en étant parti de la troisième place… derrière le poleman Leclerc. Seuls l’Allemand Nico Rosberg en 2016 et le Finlandais Valtteri Bottas en 2019 sont parvenus à gagner en Azerbaïdjan en s’élançant de la pole.

Sprint

Dimanche, l’autre Red Bull du Mexicain Sergio Pérez, 3e, et la Ferrari de l’Espagnol Carlos Sainz partiront en deuxième ligne, devant le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), 5e. C’est la première fois depuis le début de la saison qu’Hamilton s’élancera devant son jeune coéquipier George Russell, seulement 11e. Troisième provisoire au championnat derrière les deux Red Bull, l’Espagnol Fernando Alonso (Aston Martin) partira 6e, sa pire position depuis le début de la saison.

Le GP d’Azerbaïdjan est la première des six courses de la saison à proposer un sprint samedi, un format inauguré en 2021. Avec les courses sprint, les qualifications sont avancées au vendredi, avec une nouveauté cette année puisqu’elles déterminent la grille de départ du GP du dimanche. D’ici là, Leclerc et consort auront à nouveau l’occasion de briller samedi, une journée qui sera essentiellement consacrée au sprint.

Les pilotes prendront la piste à 11h30 pour une deuxième séance de qualifications sur le même modèle que celle de vendredi mais plus courte, qui déterminera l’ordre de départ pour la course sprint disputée à 16h30.

Longue d’un peu plus de 100 km avalés en une trentaine de minutes (soit 17 tours à Bakou), cette course offre quelques points de bonus au championnat: de huit points pour le premier à un point pour le 8e.

Piégeux tracé

Preuve que le tracé azerbaïdjanais, savant mélange de vitesse et de pilotage dans la vieille ville, peut s’avérer piégeux, la première partie des qualifications (Q1) a été interrompue à deux reprises, d’abord à cause d’une sortie de piste de Nyck de Vries (Alpha Tauri).

Le temps de dégager la monoplace du Néerlandais, les qualifications ont repris mais quelques instants plus tard, c’est le Français Pierre Gasly qui est venu encastrer son Alpine, là même où de Vries avait échoué.  Si les deux pilotes s’en sont sortis indemnes, ils partiront dimanche en dernière ligne. Gasly connaît un début de week-end cauchemardesque. Plus tôt dans la journée, le Normand de 27 ans avait vu partir en fumée son moteur un quart d’heure seulement après le début des premiers -et seuls- essais du week-end.

Son équipe était parvenue de justesse à réparer son Alpine pour qu’il puisse participer aux qualifications. Son coéquipier Esteban Ocon, lui aussi resté la majeure partie des essais au garage à cause d’un potentiel problème à l’arrière de sa monoplace, partira 12e.

AFP