Stephen Curry, exceptionnel avec 50 points assénés à Sacramento, a envoyé les Warriors en demi-finale à l’Ouest où les attendent les Lakers de LeBron James, le Heat remportant la première manche à l’Est chez les Knicks, malgré Jimmy Butler touché à une cheville, dimanche.

Au sortir de cette victoire (120-100) du champion en titre, la performance quatre étoiles – comme le nombre de bagues de champions enfilées au doigt – de " chef Curry " restera dans les annales de la NBA. Jamais un joueur n’avait marqué autant durant un match N.7, par définition celui de tous les dangers car une défaite eut signifié élimination, et lui-même n’avait pas été aussi prolifique en play-offs, au cours des nombreuses joutes vécues.

A 35 ans, le meilleur marqueur à trois points de l’histoire a prouvé qu’il sait encore rester au sommet de son art, ce qui avait déjà été éclatant il y a bientôt un an lorsqu’il fut désigné MVP de la finale remportée (4-2) contre Boston, ravivant par la même occasion la dynastie des Warriors entamée en 2015 avec quatre sacres à la clé en six finales disputées.

Et il fallait qu’il soit à la hauteur de l’enjeu, car les Kings, courageux, batailleurs et excellents basketteurs, confirmant leur excellente saison régulière finie à la 3e place à l’Ouest, ont poussé les Warriors dans leurs retranchements dans cette série très serrée.

Looney glouton

Peut-être pensaient-ils d’ailleurs avoir ébranlé la confiance du champion, 48 heures plus tôt en égalisant contre toute attente à 3-3. Mais c’est aussi à l’expérience que cela s’est joué, car Sacramento ne retrouvait les play-offs que pour la première fois depuis 2006.

D’autant que Curry, rompu à l’exercice lui, n’a jamais douté, gonflant sa confiance avec des paniers loin d’être faciles à marquer, telle cette louche improbable juste avant de tomber en avant sur le sol (20/38 aux tirs dont 7/18 derrière l’arc).

" Je voulais juste aller chercher mes tirs tôt. Dans ces cas-là, ça marche en général en notre faveur ", a-t-il commenté.

De quoi faire oublier la mauvaise adresse de Klay Thompson (16 pts à 4/19) et la performance encore transparente de Jordan Poole (8 pts). Mais Kevon Looney, glouton au rebond (21 dont 10 offensifs, 11 pts), et Andrew Wiggins (17 pts) ont été utiles.

Côté Sacramento, rien n’a vraiment bien fonctionné, car la défense des Warriors s’est réveillée au meilleur moment, limitant DeAaron Fox à 16 points et contenant le pourcentage de réussite de l’équipe à 37,5%.

A l’Est, Miami a pris un premier avantage à New York (108-101). Mais à cinq minutes du terme, la cheville gauche de Jimmy Butler a vrillé à l’intérieur, après un contact avec Josh Hart.

Lowry s’élève

" Je vais comme quelqu’un qui s’est tordu la cheville. Mais il fallait rester sur le terrain, être présent, trouver un moyen de gagner. Je n’ai pas fait grand-chose à part un +airball+ (un tir manqué sans toucher le cercle, NDLR) à trois points. Mais je vais prendre cette victoire ", a-t-il réagi.

Elle lui doit tout de même beaucoup, car il a fini avec 25 points (à 50% de réussite aux tirs, 11 rebonds, 2 interceptions).

Certes moins transcendé que lors de la série face à Milwaukee, à qui il a passé 56 points au quatrième match pour 37,6 de moyenne au final, il a cette fois eu des relais en attaque, pour faire la différence en seconde période, après avoir compté 12 unités de retard.

D’abord grâce à Gabe Vincent (20 pts) puis à Bam Adebayo (16 pts) et enfin au vétéran Kyle Lowry, qui a pris les choses en main dans le money-time en y inscrivant la moitié de ses 18 points.

" Kyle est un gagnant. C’est notre leader, qu’il soit titulaire ou qu’il sorte du banc. C’est un champion. Depuis qu’il est ici, il est l’un des moteurs de notre progression ", a salué Butler en évoquant le meneur, sacré avec les Raptors en 2019.

Pourtant bien entrés dans le match, les New-Yorkais ont ensuite pâti des ajustements défensifs adverses, sans trouver de solution, malgré Jalen Brunson (25 pts) et RJ Barrett (26 pts, 10 rbds).