Un point à Udine, jeudi, et Naples empochera son troisième scudetto qui lui a échappé d’un rien dimanche. Mais la fête attendue depuis plus de trois décennies peut démarrer dès mercredi soir si la Lazio Rome ne gagne pas.

" C’est seulement une question de jours ", a assuré le capitaine Giovanni Di Lorenzo sur Instagram, convaincu que les feux d’artifice vont bientôt illuminer la baie de Naples.

Le nul concédé face à la Salernitana (1-1), par la faute d’un but encaissé en toute fin de rencontre, a empêché les Napolitains de lancer dès dimanche soir les festivités que tous attendent impatiemment.

Mais la déception a été rapidement digérée car ce résultat a malgré tout rapproché encore plus l’équipe de Luciano Spalletti du titre, puisque son dauphin, la Lazio, s’est inclinée et navigue désormais à 18 points.

Mathématiquement, la Lazio peut encore rejoindre Naples pour un éventuel barrage scudetto. Mais la probabilité est proche de zéro: il faudrait que les Romains gagnent les six matches restants, à commencer par celui contre Sassuolo mercredi (21h00) lors de la 33e journée, et que Naples perde tout.

Le moindre point lâché par la Lazio ou pris par Naples mettra un terme à ce très faible suspense.

" Dernier kilomètre "

D’où la confiance totale de l’entraîneur napolitain, malgré des jambes bien lourdes et une moyenne de buts marqués en chute libre (quatre lors des cinq derniers matches).

Spalletti a admis dimanche soir que " le dernier kilomètre est le plus fatigant ", mais " ce n’est qu’un allongement de la fête " vers ce troisième scudetto tellement attendu, après les deux premiers, glanés à l’époque de Diego Maradona (1987, 1990).

Confiance partagée par les tifosi qui ont quitté le stade avec le sourire, continuant de chanter et d’agiter leurs drapeaux frappés du " N " de Napoli et des fumigènes bleus lors de la procession qui les a ramenés à pied vers le centre-ville. Persuadés qu’ils étaient de ne pas avoir à attendre très longtemps pour redescendre sur les places fêter le scudetto.

Si le titre est en poche mercredi ou jeudi, à cinq journées de la fin, Naples égalera le record de précocité d’un champion co-détenu par la Juventus (2019), l’Inter Milan (2007), la Fiorentina (1956) et le Torino (1948).

S’il ne convertit pas cette deuxième balle de match – en cas de victoire de la Lazio conjuguée à une défaite napolitaine à Udine jeudi (20h45) -, le club partenopeo aura une nouvelle chance dès dimanche à domicile contre la Fiorentina.

Clin d’œil pour Spalletti

Il semble donc hautement probable de voir revenir cette semaine dans le sud un titre de champion d’Italie monopolisé depuis 22 ans par trois clubs du Nord: la Juve, l’Inter Milan et l’AC Milan. Le trophée n’a jusqu’ici échappé que huit fois aux clubs du nord, dans l’histoire plus que centenaire du championnat.

A 64 ans, Luciano Spalletti peut devenir l’entraîneur le plus âgé à être sacré champion d’Italie, au-delà des 61 ans qu’affichait Maurizio Sarri quand il avait décroché le scudetto avec la Juventus Turin en 2020.

Le natif de Toscane a l’occasion de réussir cette performance face au club qui l’a révélé au plus haut niveau en Italie, l’Udinese, au début des années 2000, après une modeste carrière de joueur et des débuts d’entraîneur sans grands faits d’armes.

Ce serait un joli clin d’œil pour cet entraîneur qui racontait récemment ne " jamais (avoir) voyagé en première classe, toujours en auto-stop " au cours d’une carrière où il a souvent eu l’image de l’éternel second.

Le voilà pour une fois devant les autres, et de loin, les laissant se livrer à une intense et incertaine bataille pour les trois dernières places qualificatives pour la prochaine Ligue des champions.

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !