Le champion en titre prend la porte ! Golden State est lourdement tombé vendredi en play-offs de la NBA à Los Angeles, battu au sixième match par les Lakers (122-101), qui défieront les Denver Nuggets de Nikola Jokic en finale de conférence Ouest.

A l’Est, Miami s’est aussi qualifié aux dépens de New York (96-92) clôturant sa série 4 victoires à 2. Le Heat, qui atteint ce stade de la compétition pour la troisième fois en quatre ans, affrontera Boston ou Philadelphie qui se départageront au septième match dimanche à Boston.

En attendant, la sensation de la soirée et même de ces play-offs, avec aussi l’élimination surprise, au premier tour, des Milwaukee Bucks de Giannis Antetokounmpo par les Floridiens justement, c’est le revers subi par les Warriors.

D’abord, car il est historique — sous l’ère Steve Kerr qui commença en 2014/2015, c’est la première fois qu’ils sont éliminés par une équipe de l’Ouest, c’est-à-dire avant la grande finale –, ensuite parce que peu auraient imaginé il y a encore un mois voir les Lakers, alors chancelants et contraints d’en passer par les barrages, réussir cette performance.

Mais L.A. n’a plus le même visage. Derrière l’inoxydable LeBron James, encore géant et omniprésent (30 pts à 10/14, 9 passes, 9 rbds), et l’indispensable Anthony Davis (17 pts, 20 rbds) remis du coup reçu à une tempe 48 heures plus tôt, les pourpre et or sont devenus une redoutable équipe, en quelques semaines. Le mercato hivernal a été réussi, à l’image de D’Angelo Russell (19 pts) encore précieux.

Reaves façon Curry

Et que dire de la révélation Austin Reaves, dont le talent éclate en pleine lumière, au point que d’aucuns osent la comparaison avec l’illustre Jerry West. En tout cas, l’arrière de 24 ans (23 pts) a encore ébloui, sous les yeux des stars Jack Nicholson et Dr Dre, avec notamment une banderille réussie derrière la ligne médiane au buzzer de la mi-temps (56-46). A la Curry…

Ce dernier (32 pts), malgré une adresse insuffisante (11/28), a été le seul à ne pas prendre l’eau du côté des Warriors, rapidement dépassés en défense, déboussolés en attaque et à la dérive au tableau d’affichage (27-10) après huit minutes seulement.

Ils ont réagi dans le deuxième quart-temps en recollant à quatre longueurs, avant de retomber dans leurs trous noirs défensifs, eux qui avaient fait de ce secteur une de leur grande force sur la route de leurs quatre sacres (2015, 2017, 2018, 2022). Ils ont finalement sombré en seconde période, sans pouvoir donner le change en attaque, en témoigne Klay Thompson, méconnaissable (3/19 aux tirs, 8 pts).

Golden State, qui ambitionnait de poursuivre sa dynastie ravivée l’an passé, passe à présent par une remise en question, même si son élimination n’a rien d’indigne. Car ces Lakers, résilients et regonflés de confiance, ont des arguments pour rêver à un possible 18e titre record.

Le dernier remonte à 2020, dans la bulle anti-Covid d’Orlando. Et avait été obtenu face à Miami, qui se verrait bien prendre une revanche. En attendant, la régularité prime: c’est la troisième fois en quatre ans que le Heat atteint la finale à l’Est.

Brunson vainement brillant

Les Floridiens ont bataillé pour éteindre les velléités des Knicks, partis très forts dans cette rencontre, puisqu’ils menaient de 15 unités dans le premier quart-temps, portés par l’intenable Jalen Brunson auteur de 15 points avec un 5/6 derrière l’arc.

Le meneur new-yorkais a fini avec 41 points au compteur (14/22), devenant le premier joueur de la franchise à enchaîner trois matches de play-offs avec au moins 30 points, depuis Patrick Ewing en 1990.

En vain, car ses efforts solistes ont manqué d’accompagnement, Julius Randle (15 pts, 11 rbds) et RJ Barrett (11 pts) shootant à 4/24 ensemble.

Tant et si bien que le Heat avait plus d’armes offensives pour refaire son retard, même si Jimmy Butler n’était pas dans son meilleur soir (24 pts, à 7/22).

Pour l’épauler, il avait Bam Adebayo, qui a sonné la révolte de l’équipe au deuxième quart-temps en y marquant 11 de ses 23 points (9 rbds), et Max Strus (14 pts), auteur de paniers importants dans le money-time.

" J’aime mouiller le maillot pour les victoires, c’est ce que nous faisons le mieux. Nous l’avons fait toute la saison (…) Il y a de très bons joueurs dans cette équipe ", s’est réjoui Butler, qui aura en effet besoin d’eux pour rêver plus loin.

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