Janvier s’annonce décisif pour la Juventus : après une difficile première moitié de saison, le début d’année peut permettre à la " Vieille dame " de se relancer contre des rivaux directs en championnat, de décrocher un premier titre, voire de trouver un buteur.

" Fin février, on pourra savoir si on peut lutter, ou non, pour les quatre premières places (qualificatives pour la Ligue des champions, NDLR). En deux mois on joue notre saison ", résumait avant la courte trêve hivernale l’entraîneur Massimiliano Allegri.

Grâce à une défense retrouvée (six victoires et seulement deux buts encaissés en huit matches), la Juventus a bien terminé une année à oublier, celle qui l’a vue céder sa couronne à l’Inter Milan en mai, après neuf titres consécutifs.

La " Vieille dame ", en dépit de ses cinq défaites en Serie A, est remontée en deux mois de la 9e à la 5e place et a viré à mi-saison à seulement quatre longueurs du quatrième rang (Atalanta).
L’objectif d’Allegri, qui a officiellement fait une croix sur le titre (l’Inter compte douze points d’avance), est de réussir à se maintenir à portée du Top 4 d’ici la fin février: cela voudrait dire que la Juve a plutôt bien négocié le début d’année corsé qui l’attend, avec au menu la plupart de ses rivaux directs pour la " zone Ligue des champions ".

Avec Dybala et Chiesa
Cela commence dès demain (jeudi), lors de la 20e journée, avec la réception de Naples (3e), trois jours avant de se déplacer sur le terrain de l’AS Rome (6e).
L’AC Milan (2e) arrive aussi bientôt (23 janvier) avant l’Atalanta en février. Entretemps, l’Inter Milan l’attend également à San Siro le 12 janvier en Supercoupe d’Italie, pour tenter de chiper aux Bianconeri un autre trophée après le scudetto.

Autant dire que les tifosis turinois vont vite savoir si leur Juve, présente sans interruption depuis dix ans en C1, jouera ou non les premiers rôles lors de la seconde moitié de saison.
Allegri n’avait connu que les sommets lors de son premier passage (cinq titres de champion, quatre Coupes d’Italie, deux finales de C1 entre 2014 et 2019). Mais il n’a pas perdu la foi, malgré les imperfections de sa nouvelle Juve: " J’ai des joueurs très différents de ceux que j’avais avant. Mais construire, je l’ai déjà fait quand j’étais à Milan (2010-2014). On va progresser, la confiance va venir ", selon l’entraîneur.

Si la défense est décimée (Bonucci et Danilo blessés, Chiellini positif au Covid-19), " Max " devrait retrouver contre Naples ses pépites offensives Paulo Dybala et Federico Chiesa, remis de leurs soucis musculaires.

Le cas Morata
Au vu de la situation économique, le mercato hivernal ne sera pas forcément d’un grand secours pour renforcer une attaque toujours orpheline de Cristiano Ronaldo, parti à Manchester United.
Seul un départ d’Alvaro Morata pourrait changer la donne : l’attaquant espagnol de 29 ans, en prêt de l’Atlético Madrid, ne serait pas insensible à l’intérêt du FC Barcelone selon la presse catalane.

Pour le remplacer, la Juve aurait sondé le Paris SG pour l’Argentin Mauro Icardi (également pour un prêt) et garde un oeil sur les buteurs émergents de Serie A (Dusan Vlahovic de la Fiorentina, Gianluca Scamacca de Sassuolo).

Mais le bilan financier n’autorise plus vraiment de coups de folie comme le recrutement de " CR7 " en 2018. Et les opérations comptables de ventes croisées, avec plus-values à la clé, spécialité du club ces dernières saisons, sont désormais dans le collimateur des instances sportives et de la justice. Pour acheter, il faudra donc réussir à vendre.

" La Juventus a un nouveau conseil d’administration, un nouvel administrateur délégué, un nouveau directeur sportif, un nouvel entraîneur ", avait minimisé fin novembre John Elkann, le patron de la holding Agnelli propriétaire du club. Avec cet encouragement en guise de bonne résolution pour 2022 : " Tous les clubs connaissent des moments difficiles, mais je suis persuadé que l’avenir sera aussi beau que le passé. "

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