Comme en 2021, il n’y aura aucun Français au troisième tour de Roland-Garros: après les défaites jeudi des deux dernières Françaises en lice dans le tableau féminin, Diane Parry et Océane Dodin, Arthur Rinderknech s’est incliné à son tour.

Dans une ambiance de Coupe Davis à la limite du raisonnable, Rinderknech (78e mondial) a cédé peu après 23h00 face à l’Américain Taylor Fritz (8e) 2-6, 6-4, 6-3, 6-4.

Après le forfait, la veille au soir de Gaël Monfils victime d’une blessure au poignet lors de son époustouflant premier tour mardi, et les défaites de Diane Parry et Océane Dodin, Rinderknech était l’ultime espoir de voir un Français au troisième tour. Mais il n’y aura aucun Bleu au troisième tour du tableau masculin. Cela ne s’est produit qu’une seule fois dans l’ère Open, en 2021 et cette année-là, aucune Française n’avait passé le deuxième tour non plus.

Jamais une telle double absence si tôt dans le tournoi n’avait été enregistrée auparavant dans l’ère Open.

Rinderknech, très bruyamment soutenu d’entrée par le public du court Suzanne-Lenglen, a pris l’ascendant dans la première manche contre Fritz.

Mais l’Américain a ensuite retrouvé son efficacité au service et a dominé le reste de la rencontre.

Plusieurs Marseillaises ont été entonnées et le public a fait tout son possible pour déstabiliser Fritz, sans se soucier des remontrances de l’arbitre.

Au point qu’une fois la balle de match remportée, Fritz a fait longuement signe au public de se taire avec le doigt sur la bouche… ce qui n’a eu pour effet que de décupler les huées.

" Tellement génial "

" Le public a été tellement génial, ils m’ont encouragé tellement fort que je voulais absolument gagner ", a-t-il ironisé à la seule question posée par Marion Bartoli sur le court.

Chez les femmes, l’affaire était entendue depuis le début de soirée. Il n’y aura aucune Française au troisième tour à Roland-Garros, comme en 2021, 2019, 1986 et 1981 en ne comptant que l’ère Open (depuis 1968).

Sur le court Simonne-Mathieu, enfoui dans les serres d’Auteuil, Parry (79e) a été stoppée net 6-1, 6-2 par la jeune pépite russe Mirra Andreeva (143e), qui dispute son premier tournoi du Grand Chelem à 16 ans.

Au premier tour, la Française de 20 ans avait pourtant signé une jolie performance en dominant la 26e joueuse mondiale et récente finaliste à Rome, l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (26 ans) 6-2, 6-3.

Mais c’est bien l’ado russe qui tentera de se hisser en 8es de finale en affrontant la finaliste sortante et 6e mondiale Coco Gauff, ou l’Autrichienne Julia Grahber (61e).

Jusque-là, Andreeva n’a pas perdu le moindre set du tournoi, ses trois tours de qualification inclus.

" Les amorties, ça marche "

A son tour, sur le court Philippe-Chatrier, Dodin (122e) a été dominée par la Tunisienne Ons Jabeur (7e) 6-2, 6-3.

A 26 ans, Dodin jouait pour la deuxième fois un match du deuxième tour à Roland-Garros après 2017, mais elle n’a jamais dépassé ce stade du tournoi ni d’un autre du Grand Chelem.

" Elle joue très fort, donc il fallait beaucoup varier, faire des amorties… En plus, le public était vraiment avec elle, alors j’ai fait de mon mieux ", a commenté Jabeur.

" Les amorties, ça marche bien contre des joueuses comme Océane qui frappent fort mais n’aiment pas courir vers l’avant ", a expliqué la Tunisienne au toucher exceptionnel. Elle a notamment réussi plusieurs amorties directement sur le service de la Française.

Jabeur est devenue la première joueuse du monde arabe à atteindre les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem, en 2020 en Australie.

Elle a depuis joué la finale à Wimbledon et l’US Open l’an passé, mais n’a jamais dépassé les 8es à Roland-Garros (atteints en 2020 et 2021).

Elle tentera de faire au moins aussi bien en affrontant la Serbe Olga Danilovic (105e) au troisième tour.

Jabeur, ex-N.2 mondiale, a remporté au premier tour à Roland-Garros sa première victoire sur le circuit depuis qu’elle s’était blessée au mollet en demi-finales à Stuttgart en avril.

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