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Le Comité international olympique (CIO) a conforté Pierre Jalkh dans son statut de président du Comité olympique libanais. Jalkh et son équipe dirigeante sont maintenant dans l’attente d’une attestation administrative ministérielle pour qu’ils puissent obtenir pleinement la légitimité nationale et gérer les fonds du Comité olympique libanais.

Les regards du milieu du sport libanais se dirigent vers le ministère de la Jeunesse et des Sports pour savoir si le ministre Georges Kallas va signer – ou pas – l’attestation du 23 juin du Comité international olympique (CIO) qui reconnaît la légalité des élections partielles du 5 juin du Comité olympique libanais (COL). Ces dernières avaient donné les résultats suivants après la distribution des postes: Pierre Jalkh (président), Mazen Ramadan (premier vice-président), Jack Tamer (deuxième vice-président), Sami Kablawi (troisième vice-président), Assaad el-Nakhel (quatrième vice-président), Jawdat Chaker (secrétaire général), Hicham Jradi (secrétaire général adjoint), François Saadé (trésorier), Mahmoud Hattab (trésorier adjoint),  Rabih Salem (comptable), Walid Doumiati, Raymond Succar, Khodr Moukaled, Rafi Mamjouglian (membres consultants). Trois nouveaux membres ont été élus au cours de cette session du 5 juin. Il s’agit de Jawdat Chaker, Hicham Jradi et Raymond Succar.

Chaker, qui est le président de la Fédération libanaise d’échecs, intègre le conseil exécutif du Comité olympique libanais pour la première fois et avait occupé par le passé le poste de vice-président de la Fédération libanaise de basket-ball (FLB). Pour sa part, Jradi est membre de la FLB et intègre lui aussi pour la première fois le conseil exécutif du COL, sachant que le poste de la FLB au Comité olympique dans l’histoire récente a été occupé par le défunt Antoine Chartier, ainsi que par Tony Khoury, Jean Hammam et Ghassan Farès. Quant à Raymond Succar, il est trésorier de la Fédération libanaise de ski (FLS) et a été membre du conseil exécutif du Comité olympique au temps de Jean Hammam. À noter que le précédent président de la FLS Camille Rizk a occupé le poste de vice-président du COL au cours du mandat de Souheil Khoury.

Application stricte de la loi

Le ministre Kallas, qui est connu pour sa transparence, avait déclaré qu’il appliquerait la loi de manière stricte sur le conflit qui sévissait au sein du Comité olympique libanais. Il existe aujourd’hui encore des personnes du COL qui mettent des bâtons dans les roues, refusant de reconnaître les décisions du CIO.

Une source bien informée a affirmé à Ici Beyrouth qu’il existe "des tractations pour que le ministère de la Jeunesse et des Sports accorde ou non ce décret. Mais, au final, et en dépit de ces efforts pour un règlement de la crise à l’amiable, Kallas finira par appliquer le règlement et la loi". Cette source ajoute qu’avant que "le comité olympique libanais ait obtenu la couverture et le soutien internationaux, l’organisation avait fait part d’une demande pour l’officialisation de la répartition des postes, qui a été enregistrée par le ministère il y a une dizaine de jours. Le Comité olympique libanais a également fait part d’une demande au ministère pour obtenir un certificat administratif validant la légalité du Comité olympique libanais présidé par Pierre Jalkh". La source ajoute que "Jalkh a besoin de ce certificat administratif du ministère pour pouvoir gérer les fonds du Comité olympique libanais, qui sont pour l’instant gelés". La source conclut en disant que "la présence du nom de Pierre Jalkh en tant que président et de Jawdat Chaker en tant que secrétaire général sur le site officiel du CIO est la preuve de la légalité de l’équipe de Jalkh".

Sur la table cette semaine

Le dossier olympique libanais devrait revenir sur la table cette semaine, après notamment la fête de l’Adha la semaine dernière et le retour de Jalkh de Chypre. Jalkh et son équipe, soutenus par 17 fédérations olympiques, ont besoin de cette attestation administrative du ministère pour pouvoir utiliser les fonds de l’organisation sportive, avec notamment beaucoup d’échéances sportives à venir. De leur côté, les opposants à Jalkh s’activent pour qu’il n’obtienne pas l’attestation ministérielle. Cette dernière scellerait la victoire totale du camp de Jalkh.

Georges Kallas signera-t-il cette attestation ministérielle pour faire respecter la loi et mettre définitivement fin à cette crise?