Le Belge Jasper Philipsen (Alpecin) a remporté sa seconde victoire en deux jours dans le Tour de France, en s’imposant au sprint lors de la 4e étape mardi sur le circuit automobile de Nogaro. Le Britannique Adam Yates (UAE) conserve le maillot jaune de leader, à l’issue d’une journée particulièrement paresseuse pour le peloton à la veille de la première étape de montagne dans les Pyrénées.

Comme la veille à Bayonne, l’Australien Caleb Ewan et l’Allemand Phil Bauhaus complètent le podium, alors que le Français Bryan Coquard a pris la quatrième place. Le final sur le circuit de Nogaro a été marqué par trois chutes qui ont notamment envoyé au tapis le Néerlandais Fabio Jakobsen, un des principaux rivaux de Philipsen. Celui-ci a confirmé qu’il était sans doute le meilleur sprinteur du moment, encore idéalement emmené par son leader Mathieu van der Poel. Le Belge, qui endosse aussi le maillot vert, reste sur quatre succès lors des quatre derniers sprints massifs dans le Tour de France après sa victoire de la veille et celles l’an dernier à Carcassonne et sur les Champs-Elysées. Auparavant, l’étape a ressemblé à une longue procession, propice à la sieste, animée seulement par une échappée sans espoir de deux coureurs normands, Benoît Cosnefroy et Anthony Delaplace.

La 5e étape: les Pyrénées déjà!

Grand départ de Bilbao oblige, le Tour de France attaque les Pyrénées dès la cinquième étape mercredi entre Pau et Laruns où Tadej Pogacar n’a que des bons souvenirs. Dans une édition 2023 particulièrement montagneuse, les organisateurs se sont efforcés de ne pas trop corser l’addition dès le premier massif traversé afin de ne pas dézinguer l’intérêt sportif de la course à cause d’écarts déjà trop importants au classement général. Mais tout de même: avec les cols du Soudet (15,2 km à 7,2%, classé hors-catégorie) et de Marie-Blanque (7,7 km à 8,6%, 1re catégorie) au programme, il y a déjà largement de quoi ferrailler, même si le dernier sommet est placé à 18 kilomètres de l’arrivée à Laruns. Et jeudi, il faudra remettre ça, avec la première des quatre arrivées au sommet de ce Tour, à Cauterets-Cambasque, après avoir franchi l’Aspin et le Tourmalet en cours de route.

Longue de 162,7 km, l’étape de Laruns " est quasiment la copie de ce qu’on avait fait en 2020 où on avait eu la première victoire de Pogacar. La seule différence c’est qu’on monte le Soudet par le versant du côté Pays basque. Mais c’est toujours aussi dur ", explique Thierry Gouvenou, l’architecte du parcours, à l’AFP. Une fois escaladé le Soudet, " ça va surtout se jouer dans la partie difficile de Marie-Blanque. Il n’y a vraiment que ceux qui jouent le général qui vont pouvoir se sortir de ce col parce qu’il est vraiment très raide, notamment les trois derniers kilomètres qui proposent des pentes à plus de 10/11% ", ajoute le directeur technique du Tour.

Pour Tadej Pogacar, l’étape va réveiller des souvenirs enchantés, lui qui avait remporté en 2020 à Laruns la première de ses neuf victoires d’étape sur la Grande Boucle. Le Slovène avait réglé un petit groupe au sprint pour s’imposer, incrédule et mains abattues sur le casque, devant son compatriote Primoz Roglic auquel il allait ensuite ravir le maillot jaune à la veille de l’arrivée à Paris pour gagner son premier Tour. " Cette étape reste l’un des plus beaux moments de ma carrière ", se souvient " Pogi " qui adore aussi particulièrement Pau, ville étape du Tour pour déjà la 74e fois. Car non seulement il s’est imposé en 2020 entre la capitale du Béarn et Laurens, mais aussi l’année suivante lors de l’étape entre Pau et Luz-Ardiden. À se demander si c’est vraiment un hasard que la deuxième place du coureur d’UAE l’année dernière à Paris, après deux succès consécutifs, coïncide avec la rare absence de Pau sur le parcours 2022.

Départ de Pau à 13h05 (14h05, heure de Beyrouth), arrivée à Laruns à 17h35 (18h35, heure de Beyrouth).

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