Au lendemain de la prise de pouvoir de l’Australien Jai Hindley et du spectaculaire coup de force de Jonas Vingegaard, la 6e étape du Tour de France jeudi marque la première arrivée au sommet de cette 110e édition, à Cauterets-Cambasque, après l’ascension du Tourmalet.

Au départ de Tarbes, cette étape courte (144,9 km) mais musclée va proposer quatre ascensions répertoriées. Après la côte de Capvern-les-Bains (5,6 km à 4,8%) en guise d’échauffement, les coureurs se mesureront à deux légendes du Tour de France, l’Aspin (12 km à 6,5%) et surtout le Tourmalet (17,1 km à 7,3%), avant la montée finale vers Cauterets-Cambasque (15,9 km à 5,4%).

" C’est une arrivée au sommet qui n’est pas extrêmement difficile. Mais on aura monté l’Aspin et le Tourmalet avant ", résume Thierry Gouvenou, directeur technique de la Grande Boucle.

Le début de la dernière ascension " jusqu’à Cauterets est très roulant, il ne peut pas se passer grand-chose. Mais à la sortie, on a trois kilomètres bien difficiles pour aller jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est propice aux attaques, pour aller chercher quelques secondes et faire exploser le groupe des leaders ", ajoute le traceur du parcours.

En jaune depuis mardi, Jai Hindley (Bora) tentera d’y conserver sa tunique mais le vainqueur du Giro 2022 n’a que 47 secondes d’avance sur Jonas Vingegaard, le vainqueur sortant qui a fait étalage de sa forme étincelante mardi dans le col de Marie Blanque, giflant son rival slovène Pogacar et lui prenant plus d’une minute.

Tarbes est ville départ comme en 2019, lorsque Thibaut Pinot s’était imposé au sommet du Tourmalet, à 2.115 m d’altitude, pour l’une des plus belles victoires de sa carrière.

Ce sera la 85e fois que le Tour de France passera par le Tourmalet depuis sa première ascension en 1910. Le créateur du Tour, Henri Desgrange, avait longtemps hésité à mettre le col au programme tellement il était difficile alors que ce n’était encore qu’un chemin de terre et de cailloux.

" Vous êtes des criminels ", dira Octave Lapize, le futur vainqueur du Tour, foudroyé par l’effort sur un vélo de 15 kilos dépourvu de changement de vitesses, avant de s’imposer tout de même à Bayonne.

Départ de Tarbes à 13h10 (lancé à 13h25), arrivée à Cauterets-Cambasque à 17h20 (horaire calculé à 37 km/h de moyenne).