" C’était la finale attendue ": les mots sont de Novak Djokovic, qui affrontera dimanche pour tenter de décrocher son 24e titre du Grand Chelem et son huitième à Wimbledon, le N.1 mondial Carlos Alcaraz qui a extraordinairement adapté son jeu au gazon.

Vendredi en demi-finales, Djokovic a renvoyé à ses études le jeune Italien Jannik Sinner, 8e mondial à 21 ans, 6-3, 6-4, 7-6 (7/4), signant une 34e victoire d’affilée à Wimbledon où il est invaincu depuis sa défaite en quarts en 2017.

" Le score ne reflète pas la réalité de ce qu’il se passait: c’était très serré et le troisième set aurait pu tourner à son avantage ", a commenté Djokovic, qui n’a plus perdu sur le Centre Court, où aura lieu la finale dimanche, depuis dix ans et sa défaite en finale face à Andy Murray en 2013.

" Il a prouvé qu’il était l’un des leaders de la nouvelle génération et l’un des tout meilleurs joueurs au monde. Et moi, je suis heureux de faire partie de cette nouvelle génération ! ", a plaisanté le Serbe de 36 ans qui adore tenir tête aux jeunes.

Il est devenu le troisième joueur de plus de 36 ans à atteindre la finale à Wimbledon après Ken Rosewall (39 ans en 1974, qui avait perdu face à Jimmy Connors) et Roger Federer (presque 38 ans en 2019 quand il avait perdu face à Djokovic).

Record absolu

Il s’est en outre qualifié pour sa 35e finale de Grand Chelem, établissant un record absolu avec une longueur d’avance sur l’Américaine Chris Evert.

Il avait décroché le record chez les hommes en atteignant sa 32e finale l’an dernier à Wimbledon (une de plus que Federer qui détient toujours le record de douze finales sur le gazon anglais).

Dimanche, Djokovic tentera de décrocher un cinquième titre consécutif pour égaler les séries record de Federer et Björn Borg.

Même à l’Open d’Australie où il détient le record de dix titres, il n’en a jamais remporté autant d’affilée.

En 2022, Djokovic et Sinner s’étaient affrontés un tour plus tôt et le Serbe s’était imposé en cinq sets après avoir perdu les deux premiers. Cette fois, trois manches lui ont suffi pour écarter l’Italien sans jamais être menacé.

Car, comme souvent, Djokovic a été intraitable sur les points clés: il a notamment sauvé les neuf balles de break qu’il a eues à défendre, dont deux balles de set d’affilée pour Sinner dans la troisième manche.

Table de massage

Et il a une nouvelle fois été impérial sur ses mises en jeu: il a signé onze aces, n’a commis aucune double faute et a eu un taux de 30% de premières balles gagnantes sur l’ensemble de la partie.

" Maintenant, je vais me reposer et récupérer: je vais regarder l’autre demie depuis ma table de massage ", a annoncé Djokovic.

Cette seconde demie opposait deux joueurs qui ont enfin réussi cette année à adapter au gazon leur jeu si efficace sur d’autres surfaces.

Ni l’Espagnol Alcaraz, ni le Russe Medvedev n’avaient jusque-là passé les 8es de finale à Wimbledon. Mais le bras de fer a tourné court, tant Alcaraz s’est montré supérieur pour s’imposer 6-3, 6-3, 6-3.

L’Espagnol n’a pas hésité à monter au filet et bien lui en a pris: il a marqué 28 points à la volée sur 36 montées.

Jusqu’à 3-0 dans le dernier set, la partie a été à sens unique. Mais Medvedev a réussi à mettre de la folie dans le match dans une séquence avec quatre breaks d’affilée.

Il a tout de même fini par rendre les armes au terme d’un échange magnifique conclu par un passing croisé en avançant d’Alcaraz.

" Il a été très difficile de conclure le match, il a fallu rester très concentré. Daniil s’est battu jusqu’au bout, c’est un combattant et un joueur incroyable. J’ai vraiment dû donner le meilleur de moi-même et être agressif tout le temps, ça a été la clé ", a expliqué l’Espagnol.

A 20 ans, il tentera de remporter son deuxième titre du Grand Chelem, après l’US Open l’an dernier.

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