La Coupe du monde féminine s’achève dimanche avec une finale inédite, entre deux novices, l’Angleterre et l’Espagne, clôturant un mois en Australie et en Nouvelle-Zélande marqué par l’élimination de favorites et la montée en puissance de nouvelles nations. Retour sur cinq des meilleurs moments du tournoi.

L’Allemagne battue par la vague jaune

Les Allemandes, championnes du monde en 2003 et 2007, ont pris la porte de manière inédite dès la phase de groupes. En essuyant notamment la défaite la pus marquante de son histoire face à la surprenante Colombie (2-1). Certainement LE match du Mondial, par l’intensité et la technique des Colombiennes, portées par un public qui a rempli les stades australiens.

L’apogée de la rencontre est le sublime but de la pépite Linda Caicedo, un double contact dans la surface avant une frappe dans la lucarne opposée. Après cet exploit, les Colombiennes ont été difficilement éliminées en quart de finale par l’Angleterre.

A l’image des Allemandes, les Canadiennes, championnes olympiques en titre, n’ont pas passé la phase de groupes, au profit du Nigeria, autre surprise poussant les Anglaises aux tirs au but en huitième (0-0 a.p., 4-2 tab).

Team USA, la fin de l’époque

Les Américaines étaient venues en Océanie pour tenter de faire un triplé et conserver leur titre de 2015 et 2019. Il est vite devenu évident que les joueuses de Vlatko Andonovski, qui a démissionné, n’étaient pas l’équipe redoutable des années passées. Elles ont frôlé l’élimination dès le phase de groupes, après deux tristes nuls contre les Pays-Bas et le Portugal.

En huitièmes, elles se sont réveillées face à la Suède, dominant les Scandinaves mais sans marquer. Comme un symbole, c’est Megan Rapinoe, figure d’une époque, âgée de 38 ans, et la jeune Sophia Smith qui ont notamment raté leur tir au but, poussant la Team USA vers la sortie. Après avoir remporté quatre des huit premières Coupes du monde, c’était la première fois que les États-Unis étaient éliminés avant les demies.

La séance interminable de tir aux buts France-Australie

Six jours plus tard, l’Australie s’est qualifiée en demi-finale au bout d’une interminable séance de 20 tirs au but (0-0 a.p., 7-6 tab). Un duel entre les deux gardiennes pour la plus longue séance de tirs au but de l’histoire de la Coupe du monde féminine: l’Australienne Mackenzie Arnold, devenue " héroïne nationale ", et la portière française Solène Durand, rentrée en jeu spécialement pour la séance.

Alors qu’elle a raté sa tentative face à Durand, Arnold a arrêté celle de son ancienne coéquipière à West Ham, Kenza Dali, et a poussé Vicki Becho à tirer sur le poteau, envoyant l’Australie en demi-finale.

Le but sublime de Sam Kerr

Attendue depuis le début du Mondial car touchée à un mollet, l’icône australienne Sam Kerr, titulaire contre l’Angleterre mercredi, a réveillé les 75.700 spectateurs de l’Australia stadium brutalement. Après une course commencée avant la ligne médiane, elle est auteure d’un but sensationnel: une frappe à 95km/h à 24 m, qui s’est logée juste en dessous de la transversale de Mary Earps.

Insuffisant pour une finale de rêve dans son pays, où près de la moitié de la population à regarder une partie de la demi-finale (11,5 millions), un record.

La consolation

À moins qu’il n’y ait une flambée de cartons rouges lors de la finale dimanche, les joueuses rivales se consolant après les matchs font partie des images marquantes de la Coupe du monde.

Les câlins réconfortants et les mots de sympathie étaient souvent visibles au coup de sifflet final. A l’image des Lionesses qui ont consolé Sam Kerr, attaquante australienne de Chelsea après leur qualification en finale mercredi.

Loin du mauvais geste de la pépite anglaise Lauren James, suspendue, qui a marché volontairement sur le haut de la fesse de la Nigériane Michelle Alozie, allongée au sol après un contact entre les deux joueuses lors du huitième de finale.

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