D’une Coupe du monde à l’autre, la Rose a fané. Qu’il paraît loin aux Anglais le sommet de rugby face aux All Blacks en demi-finale 2019: une équipe en plein doute se présente en France au Mondial-2023 qu’elle commence par un choc contre l’Argentine le 9 septembre.

Difficile d’imaginer pire préparation pour les hommes de Steve Borthwick, choisi en fin d’année dernière pour remplacer Eddie Jones. Trois revers en quatre matches cet été dont, pour conclure, une défaite historique face aux Fidji (30-22). La première de l’histoire de l’Angleterre contre cette nation. Et à Twickenham, pour enfoncer le clou.

Il s’agit tout simplement de la " pire défaite de l’histoire ", selon le Daily Telegraph, et de la " préparation la plus médiocre de l’Angleterre avant une Coupe du monde ", d’après Clive Woodward, sélectionneur au sacre mondial en 2003, dans les colonnes du Daily Mail.

Le XV de la Rose, finaliste du dernier Mondial, est donc attendu au tournant face aux Pumas argentins à Marseille où manqueront –en plus– à l’appel deux cadres anglais, le capitaine Owen Farrell et le N.8 Billy Vunipola, suspendus. Des absences s’ajoutant à celle du demi de mêlée titulaire lors du Tournoi, Jack van Poortvliet, forfait à cause d’une blessure.

Si Vunipola, seul troisième ligne centre de métier, sera disponible pour le match suivant, Farrell devra encore attendre le prochain. Par chance, le groupe D est abordable avec, après l’Argentine, dans l’ordre: le Japon, le Chili et les Samoa.

Une bénédiction pour l’Angleterre car l’éviction d’Eddie Jones en décembre ne l’a pas remise à flots. Sous les ordres de l’Australien, après le sacre dans le Tournoi 2020, les Anglais ont enchaîné deux éditions à trois défaites chacune.

Son départ n’a pas empêché le scénario de se répéter cette année. Au total, depuis le début du règne de l’ex-capitaine Steve Borthwick, le XV de la Rose n’a même remporté que trois de ses neuf matches. Il a encaissé plus de 25 points –- dont trois essais -– en moyenne par rencontre. Enfin, il a subi la plus lourde défaite de son histoire à domicile, face à la France (53-10) lors du dernier Tournoi.

Mystère en charnière

Dans l’espoir de sortir l’équipe de son apathie et de son manque d’imagination, une partie de la presse britannique pousse pour installer Marcus Smith à l’arrière. Le phénomène de 24 ans a d’ailleurs inscrit un essai face aux Fidji trois minutes après son entrée à la place du N.15 Freddie Steward.

Le débat illustre le tâtonnement total au moment de débuter le Mondial. A commencer par la charnière. Trois ouvreurs ont été titularisés lors des matches de préparation: Marcus Smith, Owen Farrell et George Ford. Même observation au poste de demi de mêlée où Ben Youngs, Danny Care et Alex Mitchell ont chacun commencé au moins un match.

A se demander si le XV de la Rose ne pourrait pas gâcher un tirage franchement chanceux. " L’Angleterre est dans une partie tableau incroyable, observe l’ex-sélectionneur Clive Woodward. Et si elle parvient à battre les Pumas, elle est sur une voie royale. "

Car en terminant première de son groupe, elle croiserait en quart de finale le deuxième de la poule C réunissant Australie, pays de Galles, Géorgie, Portugal et… les Fidji.

" Il est possible que nous les rencontrions à nouveau dans quelques semaines ", observait d’ailleurs Borthwick. A condition de ne pas se rater face à l’Argentine, tombeuse mi-juillet des Wallabies (34-31) à Sydney en Rugby Championship.

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