Une rare sérénité à Paris, une grave crise de gouvernance à l’OM: les deux clubs aux trajectoires opposées en ce début de saison vont jouer un " classico " lourd d’enjeux, dimanche soir en clôture de la 6e journée de Ligue 1.

C’est bien volontiers que le Paris SG, coutumier des feuilletons d’automne, a cédé cette semaine toute la place à la grave crise qui a secoué l’Olympique de Marseille.

Le club phocéen a sérieusement tangué après un décevant match nul au Vélodrome contre Toulouse (0-0) dimanche dernier, mais surtout à la suite d’une réunion houleuse entre dirigeants et associations de supporters lundi.

Si l’implosion n’a pas eu lieu, le président Pablo Longoria annonçant vendredi soir qu’il restait à son poste, le cas d’une partie des dirigeants n’est pas éclairci, tandis que l’entraîneur Marcelino, lui, a décidé de jeter l’éponge en démissionnant.

C’est donc dans un flou qui n’a rien d’artistique, avec Jacques " Pancho " Abardonado en entraîneur intérimaire, que l’OM va se présenter dimanche soir contre l’ogre parisien.

Aubameyang et ses co-équipiers voudront s’appuyer sur leur déplacement réussi à Amsterdam jeudi en Ligue Europa, où ils se sont montrés déterminés à prouver sur le terrain que le club ne coulait pas, ramenant un bon match nul à l’issue d’une prestation encourageante (3-3).

" On se devait de rester unis, en ce moment où c’est la tempête. Tout le groupe a assuré et a tout donné ", a expliqué Pierre-Emerick Aubameyang, auteur d’un doublé, après la rencontre sur Canal+.

Mbappé serein

Le PSG, lui, est loin d’écraser tout sur son passage en ce début de saison, et se classe d’ailleurs derrière Marseille en Ligue 1 (5e avec 8 points contre 4e avec 9 points). Il reste même, en championnat, sur une défaite au Parc des Princes, vendredi dernier contre Nice (2-3).

Pourtant le club affiche une certaine sérénité, de ses dirigeants – plus ouverts à la presse -, aux joueurs – dont certains rayonnent comme le milieu Vitinha -, en passant par l’entraîneur Luis Enrique.

Le bras de fer cet été entre Mbappé et la direction autour d’un possible départ libre en fin de saison semble avoir été digéré par les deux parties. L’attaquant de l’Equipe de France a même déjà inscrit la bagatelle de huit buts en cinq matches.

L’entraîneur, lui, sait qu’il n’a pas tellement le droit à l’erreur. " On me renverra " si les résultats tardent, a lâché Luis Enrique avec bonhomie lundi.

Mais en ouvrant une nouvelle ère d’un club en échec ces dernières années en Ligue des champions, en s’attelant à modeler un jeu plus séduisant et cohérent, le coach a peut-être plus de temps qu’un Christophe Galtier, flanqué la saison dernière de trois superstars, avant les départs de Messi et Neymar.

Le PSG a de surcroît idéalement débuté sa campagne européenne mardi soir en dominant Dortmund (2-0) et en prenant la tête de son difficile groupe.

Evidemment, un classico reste le premier match coché par les supporters sur le calendrier d’une saison, et Paris ne peut se permettre de faire autre chose que gagner dimanche soir.

" Quand on arrive dans un club on se rend compte rapidement des matches qui motivent particulièrement les supporters, les joueurs, le club. Le classique est un match qui en fait partie, c’est l’un des plus importants de la saison ", a expliqué Luis Enrique samedi en conférence de presse.

Les Marseillais " n’ont toujours pas perdu en Ligue 1. Ils ont fait un bon match contre l’Ajax, c’est une très bonne équipe ", a commenté l’entraineur parisien, estimant que la situation extra-sportive " n’a pas coûté " aux joueurs marseillais.

Le PSG a besoin des trois points alors que l’adversité semble de mise cette année à l’échelle nationale: Nice a pris la tête du classement vendredi en gagnant contre un Monaco pourtant convaincant en ce début de saison.

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