Daniil Medvedev, qui a hérité du statut de favori depuis l’expulsion de Novak Djokovic, était trop solide pour se laisser impressionner par le show de Nick Kyrgios, jeudi dans le choc annoncé du 2e tour de l’Open d’Australie.

Au contraire, les favorites du tableau féminin ont été à la peine et deux d’entre elles, la N.3 mondiale Garbine Muguruza et la lauréate du dernier US Open Emma Raducanu ont été prématurément éliminées.

Medvedev solide et fâché

" J’étais venu pour gagner ce match et je suis content de l’avoir fait ", a lancé Medvedev sur un ton glaçant après avoir écarté Nick Kyrgios 7-6 (7/1), 6-4, 4-6, 6-2 devant un public qu’il a jugé irrespectueux.

S’il a exprimé sa colère après le match, il a su la contenir durant la partie.

" C’est la seule chose à faire quand on est hué entre ses premières et secondes balles de service ", a-t-il expliqué. Ce qu’il a pris pour des huées n’étaient peut-être que des manifestations auxquelles sont habitués les supporters australiens.

" Ce n’est pas le problème, ils le faisaient entre mes deux balles de service ", a insisté Medvedev qui, après avoir concédé le troisième set, a haussé son niveau pour dominer nettement l’Australien toujours dangereux à Melbourne, même s’il se remet d’un covid et s’il n’a quasiment pas joué depuis le début de la pandémie en 2020.

D’ailleurs, Kyrgios a proposé son grand show (coups entre les jambes de face et de dos, services à la cuiller ou simulations de services à la cuiller) pour maintenir Medvedev sous pression,  multipliant interactions avec le public, cris et grimaces en tout genre mais aussi coups de génie. Insuffisant pour déstabiliser le Russe, finaliste de l’édition 2021.

Tsitsipas toujours là, pas Murray

Stefanos Tsitsipas (4e) a mis du temps et de l’énergie pour éliminer l’Argentin Sebastian Baez (88e) 7-6 (7/1), 6-7 (5/7), 6-3, 6-4.

" Ça n’a pas été facile, a reconnu le Grec de 23 ans. Ça a été un gros combat et je suis heureux d’avoir passé l’obstacle ".

Au contraire, c’est une nouvelle fois en coup de vent qu’Andrey Rublev (6e) est passé par le Melbourne Park où il a expédié en 1h47 le Lituanien Ricardas Berankis (93e) 6-4, 6-2, 6-0.

En revanche, cette fois, ça n’est pas passé pour Andy Murray: après un premier tour digne de sa légende (avec un combat acharné de 4h), le Britannique (113e) a été stoppé net par le Japonais Taro Daniel, 120e et issu des qualifications, 6-4, 6-4, 6-4.

Sabalenka et Swiatek in, Muguruza et Raducanu out

Sabalenka a été obligée, comme au 1er tour, de renverser une situation compromise pour battre la 100e mondiale Xinyu Wang 1-6, 6-4, 6-2.

Il a fallu pour cela qu’elle gère un véritable cauchemar au service: six doubles fautes au cours du tout premier jeu, puis trois d’affilée pour offrir le 3-0 et encore une, la 12e, pour concéder le premier set…

" J’ai une grande expérience de jouer sans mon service… Je n’ai cessé de me dire que j’avais suffisamment d’autres coups dans ma raquette pour gagner les jeux sans mon service ", a-t-elle expliqué.

Muguruza a été sans ressource face à Alizé Cornet (61e) qui a parfaitement exécuté le plan qu’elle s’était fixé. Résultat, la Française s’est offert avec un peu d’avance un joli cadeau d’anniversaire à deux jours de fêter ses 32 ans avec une victoire sans contestation 6-3, 6-3 sur l’Espagnole.

" J’ai été hyper concentrée, j’étais dans ma bulle, je me sentais juste bien, en fait. Je n’avais pas de pensées parasites, je sentais que mes coups partaient bien, je jouais relâchée ", savourait Cornet.

Echec prématuré également pour la Britannique Emma Raducanu, 18e mondiale et lauréate surprise du dernier US Open, qui a été éliminée par la Monténégrine Danka Kovinic (98e) 6-4, 4-6, 6-3.

La Polonaise Iga Swiatek est à l’inverse passée en coup de vent, aux dépens de la Suédoise Rebecca Peterson (82e) 6-2, 6-2.

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