Un taux de possession digne du Barça de Guardiola, un bloc positionné très haut, une avalanche de centres, mais pour quel résultat? Plombé par l’inefficacité de ses attaquants, l’OM collectionne les matches nuls avant un déplacement difficile samedi (22h00) à Lens.

Le 17 octobre, Marseille battait Lorient 4-1 au Vélodrome lors de la 10e journée du championnat. Depuis cette date, si l’OM a réussi à se maintenir en tête de classement (3e), sa production offensive s’est considérablement réduite. Avec cinq victoires, cinq nuls et une seule défaite, les hommes de Jorge Sampaoli ont pris des points.

Mais sur ces 11 matches, il n’y en a qu’un seul où ils ont inscrit plus d’un but, quand ils sont allés s’imposer 2-0 à Strasbourg. Le technicien argentin ne cache pas qu’il attend plus de " tranchant " de la part de ses attaquants. " On doit avoir plus d’occasions par rapport à notre domination et au temps de contrôle du ballon ", a-t-il dit hier.

Et dimanche, après un nouveau nul frustrant contre Lille (1-1), les joueurs eux-mêmes reconnaissaient être trop inofensifs.

Sampaoli savait

" On aurait dû être plus agressifs, avoir plus de tranchant ", a ainsi admis le défenseur Luan Peres. " On frappe peu. Peut-être qu’on est plus un groupe de passeurs que de tireurs ", a de son côté relevé Boubacar Kamara après une deuxième période passée à tourner autour de la surface lilloise, le plus souvent à vitesse trop réduite.

" On a eu beaucoup d’occasions mais en ce moment c’est difficile de gagner à la maison ", a pour sa part constaté le gardien Pau Lopez. Au Vélodrome, les Provençaux restent en effet sur une série insuffisante avec un seul succès lors des six derniers matches de championnat, pour quatre matches nuls et une défaite face à Brest.

" Les équipes qui viennent ici défendent. C’est difficile de s’approcher de leur but. On a peu d’espaces ", a encore expliqué le gardien espagnol. Mais face à Lens, qui était venu gagner 3-2 à Marseille lors de la phase aller, la problématique sera sans doute un peu différente.

" Ce sera un match intéressant pour voir comment on joue contre une équipe qui presse très haut et qui va essayer de ne pas nous laisser jouer. Ils sont bien meilleurs que nous en transition et on va voir si l’équipe a gagné en maturité dans ces situations ", a jugé Sampaoli, qui se souvient combien ses hommes avaient été secoués par les Sang et Or fin septembre.

" Sur le banc, j’avais compris que ça allait mal. Même si on a égalisé, je savais qu’on allait perdre ", a-t-il assuré hier.

Bientôt Bakambu

A l’époque, Sampaoli ne pouvait pas encore compter sur Arkadiusz Milik, mais le retour du Polonais, contrairement à ce qui était alors imaginé, n’a pas vraiment mis fin aux problèmes offensifs marseillais. Difficile à trouver, souvent à contre-temps de ses partenaires, l’avant-centre n’est pas au niveau attendu. " Je crois qu’il lui manque un petit quelque chose pour être le même joueur dans la surface que l’année dernière. Peut-être qu’on ne trouve pas le bon tempo pour lui donner le ballon et peut-être que lui ne trouve pas le bon tempo pour attaquer l’espace ", a expliqué Sampaoli. " On doit faire en sorte que sa position dans la surface génère plus d’occasions. Mais ce n’est pas un problème d’exécution du bon geste, le problème est qu’il n’est pas en situation de faire le bon geste. On doit travailler avec lui pour retrouver Milik et son flair ", a-t-il ajouté.

Ensuite, la recrue Cédric Bakambu pourrait devenir une solution. Mais il faudra sans doute attendre un peu. " On essaie de le remettre un peu en forme, ça fait longtemps qu’il n’a pas joué ", a prévenu l’entraîneur marseillais.

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