Dave Ryding est devenu samedi à Kitzbühel le premier Britannique victorieux en Coupe du monde, emportant un slalom décousu où les Français Clément Noël (15e) et Alexis Pinturault (sorti de piste) ont encore déçu.

Ryding a devancé les Norvégiens Lucas Braathen (à 38/100) et Henrik Kristoffersen (à 65/100) à l’issue d’une deuxième manche folle, qui a vu onze abandons.

C’est quand même moins bien un Kitzbühel sanitaire. Quel dommage de ne pas profiter des milliers de supporters habituels dans le petit chaudron du stade de slalom et du salut poli à la foule du plus connu de tous, la légende Arnold Schwarzenegger.

Privés de Schwarzy, les gros bras du circuit se sont encore dégonflés, piégés par une 2e manche au tracé vicieux, enseveli sous la poudreuse qui n’a cessé de tomber sur la station autrichienne.

Au tapis le champion du monde norvégien Sebastian Foss-Solevaag, le vice-champion olympique suisse Ramon Zenhäusern, le champion olympique 2010 italien Giuliano Razzoli, le vainqueur ici en 2020 suisse Daniel Yule, et le tenant du gros globe Alexis Pinturault.

Pas de zéro mais d’énormes fautes aussi pour Clément Noël et l’Italien Alex Vinatzer, les deux jeunes génies du slalom, meilleurs temps de la première manche.

" Abominable "

Arrivé devant la presse en cherchant son masque FFP2 (qui était en fait au dessus de sa tête), Noël semble déboussolé depuis sa victoire à Val d’Isère en décembre, qui demande encore confirmation.

" Le tracé était abominable, très difficile. Il y avait des figures décalées sur les mouvements de terrain, faisant prendre de la vitesse avant les mouvements, ce n’était pas du tout naturel. Mais ce n’est pas du tout une excuse, le tracé était pourri pour tout le monde. Quinzième, c’est mieux que zéro ", a-t-il indiqué.

Noël reste sur deux zéros à Madonna di Campiglio (où la victoire semblait acquise) puis à Zagreb, une 8e place insatisfaisante à Wengen (Suisse) la semaine dernière et donc la 15e samedi.

Pinturault aussi s’est montré défaitiste, à force d’irrégularité.

" Je ne sais pas quoi dire. J’ai le sentiment que cette saison est un enfer. Il y a du bon ski à l’entraînement, il y a des bonnes choses, je n’arrive pas à reproduire en course. J’ai besoin d’un deuxième souffle que je ne trouve jamais (…) En slalom, je fais trop les montagnes russes, des abandons qui m’empêchent d’aligner des bons résultats. Mais je ne suis pas le seul à avoir des hauts et des bas, c’est une saison difficile à comprendre. "

Il reste le slalom de Schladming (Autriche) dès mardi aux Bleus pour relever la tête avant les Jeux olympiques de Pékin (4-20 février).

" Tellement ému "

Pas de " Vanina " mais bien " God save the Queen " lors de la cérémonie protocolaire en l’honneur de Dave Ryding, pour la première victoire britannique de l’histoire de la Coupe du monde de ski alpin, qui fait aussi de lui le vainqueur le plus âgé d’un slalom de la Coupe du monde.

Plus habitués des bars des stations françaises que des podiums autrichiens, les Anglais ont trouvé leur héros d’hiver avec Ryding, élevé sur les pistes en plastique de Pendle (nord de Manchester), qui n’avait jamais skié sur la neige jusqu’à ses 21 ans.

Sa victoire couronne cet entêté de 35 ans, qui comptait deux podiums en slaloms jusqu’ici, dont une 2e place à Kitzbühel déjà en 2017 derrière Marcel Hirscher.

" Je suis tellement ému, je ne sais plus quoi dire ce qui est assez rare pour moi. J’ai 35 ans mais je n’ai jamais cessé d’y croire. Apporter à la Grande Bretagne sa première victoire ici à Kitzbühel, je ne sais pas si je pouvais rêver mieux, a-t-il savouré.

Derrière lui le prodige norvégien Lucas Braathen retrouve le podium après sa folle victoire à Wengen dimanche dernier (remontée de 28 places en 2e manche) et prend la tête du classement de la spécialité.

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