Solide et enfin convaincant dans le jeu, le FC Barcelone a remporté son duel face à l’Atlético Madrid dimanche (1-0) grâce à un but de Joao Félix lors de la 15e journée, pour s’accrocher au wagon de tête en Liga.

Grâce à ce succès étriqué, le Barça double son adversaire du soir et remonte sur le podium, à quatre longueurs du Real Madrid (1er) et de Gérone, en tête à égalité avec 38 points.

" C’est peut-être notre meilleur match de la saison. Le plus complet en tout cas. On a fait un pas en avant, mais on devra le refaire lors des prochains matchs. (…) C’est le chemin ", a résumé l’entraîneur barcelonais Xavi Hernandez.

" La seule chose qui nous a manqué c’est l’efficacité. C’est un match qu’on aurait pu gagner plus largement. Et au final on aurait pu concéder le match nul. C’est le football ", a-t-il résumé.

Le coach barcelonais l’avait annoncé: ce match était un " test important " pour ses hommes, à la peine dans la défense de leur titre.

Les Catalans ont répondu présent d’entrée, en réalisant leur première mi-temps la plus aboutie collectivement depuis leurs revers cruel dans le Clasico contre le Real Madrid (2-1) en octobre dernier.

Dès la 2e minute, il a fallu une superbe intervention de Mario Hermoso pour empêcher Robert Lewandowski d’ouvrir le score.

Le buteur polonais a ensuite manqué de précision de la tête (5e) puis sur une tentative de ciseau qui est passée largement à côté (12e), tandis que la défense blaugrana a bien contenu le duo d’attaque Griezmann-Morata, en feu depuis le début de la saison.

– Joao Félix crucifie l’Atlético –

Et après quatre rencontres consécutives à avoir encaissé le premier but malgré une nette domination, le Barça a enfin frappé le premier.

Sur une percée de l’ancien rennais Raphina, le Portugais Joao Félix a devancé Molina pour aller tromper Oblak d’un ballon piqué du gauche et ouvrir le score (27e, 1-0).

Un but évidemment célébré avec démesure par l’ancien Golden Boy, en échec à l’Atlético, qui a fini par le prêter une saison à son rival barcelonais lors du dernier jour du mercato.

Les bras en croix, debout sur les panneaux publictaires, Félix s’est empressé de narguer ses anciens supporters dans le parcage visiteurs, ne laissant aucun doute sur son envie de rester en Catalogne où il a totalement relancé sa carrière.

En témoignent les chants " Joao Félx, ohé, Joao Félix ohé " qui sont venus réveiller un stade olympique de Montjuïc qui sonnait creux en cette soirée de fin d’automne, comparé à la cathédrale du Camp Nou, actuellement en travaux.

Plutôt discret jusqu’ici, Antoine Griezmann a tenté de remettre les siens sur les rails et de se rapprocher du statut de meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético, mais sa frappe du gauche a été contrée par un tacle héroique de De Jong (35e).

Joao Félix, auteur cette semaine de ses deux premiers buts depuis plus de deux mois et  " extra-motivé " contre son ancien club selon son entraîneur, a lui manqué la balle du doublé en butant sur Oblak (43e).

Lewandowski n’a pas eu plus de réussite de la tête (45e), avant que Raphinha ne touche le poteau gauche du portier slovène (58e).

Avec le match en main sans parvenir à le tuer, les Barcelonais ont failli se faire punir après une grosse faute de Jules Koundé, pourtant convaincant au poste de latéral droit.

L’inexpérimenté Inaki Pena, qui remplace Ter Stegen touché au dos dans les buts, a heureusement détourné sur sa barre un coup franc parfaitement enroulé par Memphis Depay, passé par Barcelone (2021-2023).

Après un nouveau raté de Lewandowski qui aurait pu faire le break (86e), le jeune portier espagnol a de nouveau brillé en détournant la frappe puissante de Correa (94e), sauvant ainsi trois points précieux pour les Catalans dans la course au titre.

Pierre Daccache, avec AFP