Le N.1 mondial Novak Djokovic a résisté à un coup de chaud à l’Open d’Australie en quarts de finale pour se rapprocher à deux victoires d’un 25e sacre inédit en Grand Chelem mardi.

Sous le cagnard australien — une trentaine de degrés, rare depuis le début de la quinzaine à Melbourne –, Djokovic est sorti vainqueur 7-6 (7/3), 4-6, 6-2, 6-3 d’un bras de fer de près de quatre heures avec le N.12 mondial Taylor Fritz en quarts de finale.

La demi-finale aux allures de blockbuster, anticipée dès le tirage au sort, n’attend plus que Jannik Sinner (N.4), opposé à Andrey Rublev (N.5) en fin de soirée.

En vue dans le tableau féminin: un remake de la finale de l’US Open 2023, remportée par Coco Gauff, dès le dernier carré. A condition qu’Aryna Sabalenka, N.2 mondiale et tenante du trophée, l’y rejoigne.

Décidément, Djokovic, même sur son terrain de jeu préféré à Melbourne, ne vit pas sa quinzaine australienne la plus tranquille.

Pour atteindre le dernier carré, trois fois sur cinq il a égaré un set en route, son match du jour a duré 3h45 min, et un autre a carrément dépassé les quatre heures.

– " Etouffé " –

Mais le Serbe de 36 ans est fidèle au rendez-vous, pour la onzième fois à l’Open d’Australie, et la 48e fois — record étiré — en Grand Chelem.

A Nick Kyrgios, intervieweur d’un jour sur la Rod Laver Arena, Djokovic a décrit la sensation d’avoir été pendant un long moment " étouffé du fond du court " par Fritz.

" J’ai beaucoup souffert pendant les deux premiers sets, j’étais sur les talons dans la plupart des rallyes, et il faisait extrêment chaud. Physiquement, c’était très éprouvant, émotionnellement également ", développe le N.1 mondial.

Pendant deux sets, le premier presque aussi long qu’un match de foot, Djokovic et Fritz se sont rendus coup pour coup.

Le premier jeu a donné le ton: plus de 16 minutes, et trois premières balles de break écartées par Fritz. Trois de plus à son jeu de service suivant, encore deux à 4 partout: il a tenu bon face aux assauts répétés de son prestigieux adversaire, jusqu’à se procurer le premier deux balles de set, à 6-5. La menace écartée, le Serbe a viré en tête à la faveur d’un tie-break à la " Djoko ".

Mais Djokovic, zéro occasion de break convertie sur quinze obtenues dans les deux premières manches, a payé un break précoce du Floridien qui lui a permis de revenir à une manche partout.

– Gauff tient son rang –

A ce moment-là, on jouait depuis quasiment deux heures et demie. Et le troisième set allait débuter à l’heure, en théorie, de la session de soirée…

Le coup de chaud passé, au propre comme au figuré, avec le soleil qui déclinait, Djokovic a enfin breaké, à la 160e minute, et repris son souffle, à l’inverse de Fritz.

En début d’après-midi, Gauff a eu toutes les peines du monde à se défaire de l’Ukrainienne Marta Kostyuk 7-6 (8/6), 6-7 (3/7), 6-2.

Menée 5 jeux à 1 dans la première manche, exposée à deux balles de set en sa défaveur (à 5-2 et dans le tie-break), embarquée dans une troisième manche après avoir servi en vain pour le gain du match: la N.4 mondiale a ferraillé plus de trois heures.

On pouvait difficilement faire match plus décousu — plus d’une centaine de fautes directes, une cinquantaine rien que dans le premier set –, mais l’Américaine, qui fêtera ses vingt ans en mars, garde le cap.

En Grand Chelem, la voilà désormais sur une série de douze matches gagnés avec son sacre à New York en septembre dernier.

En 2024, elle est pour l’instant invaincue en dix matches après avoir conservé le titre à Auckland (Nouvelle-Zélande) début janvier.

Pierre Daccache, avec AFP

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