À l’approche de l’Euro-2024, la France, privée de Griezmann, affronte à Lyon une Allemagne en crise lors d’un match amical, cherchant à effacer une récente défaite. Didier Deschamps mise sur la jeunesse et le talent de ses joueurs, tandis que l’Allemagne, sous Nagelsmann, cherche à trouver sa formule gagnante.

À un peu moins de trois mois de l’Euro-2024, l’équipe de France, privée pour la première fois depuis près de sept ans de son talisman Antoine Griezmann, s’offre un test grandeur nature en accueillant samedi (22h00, heure de Beyrouth), en amical, à Lyon, un invité de marque, l’Allemagne, futur pays-hôte en plein marasme.

Engagés dans la dernière ligne droite de la saison avec leurs clubs, entre compétitions domestiques et coupes d’Europe, les Bleus n’ont pas encore totalement la tête au championnat d’Europe (14 juin – 14 juillet). Mais la Mannschaft n’est pas un adversaire comme les autres et sa venue, même pour une rencontre sans enjeu, donne forcément du relief à ce rassemblement, avant un rendez-vous moins prestigieux face au Chili, mardi, à Marseille.

Plongés en pleine crise sportive, les Allemands avaient d’ailleurs trouvé les ressources mentales et la motivation nécessaire pour se défaire de leur vieux rival français. En effet, ils sortirent vainqueurs (2-1) le 12 septembre dernier, à Dortmund, la seule défaite des troupes de Didier Deschamps depuis la finale du Mondial-2022, avant de s’éteindre de nouveau.

Il y aura donc une petite revanche dans l’air pour les Tricolores qui voudront à tout prix s’éviter un autre fâcheux revers pour ne pas écorner un parcours jusque-là presque sans fioritures sur la route de la phase finale.

Deschamps attend ainsi une prestation en "mode Euro" de la part de ses hommes dont la plupart, sauf blessure, sont certains d’être présents dans la liste définitive, divulguée mi-mai, et de participer au tournoi continental.

Seul manque au tableau: Antoine Griezmann, le "chouchou" de Deschamps, forfait sur blessure. Après une série impressionnante de 84 matches d’affilée en sélection qui avait débuté le 13 juin 2017, le joueur de l’Atlético Madrid a dû renoncer et va obliger le technicien français à remodeler quelque peu son milieu de terrain.

FRANCK FIFE / AFP

Aux côtés des incontournables Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot, le prodige parisien Warren Zaïre-Emery (18 ans), buteur pour sa première cape lors de la victoire record face à Gibraltar (14-0) le 18 novembre à Nice, tient la corde pour composer l’entre-jeu.

 Mbappé arrive en pleine forme

Deschamps espère aussi des réponses concernant le poste de N.9 pour lequel aucun candidat ne s’est encore réellement imposé durant l’après-Coupe du monde.

Le sélectionneur, qui avait misé sur Randal Kolo Muani pour suppléer le vétéran Olivier Giroud (37 ans), a dû revoir ses plans devant les limites du Parisien. Si Giroud fait toujours de la résistance, c’est aujourd’hui Marcus Thuram, auteur de très bons débuts à l’Inter Milan, qui voit sa cote monter en flèche.

Il y a également des doutes à lever sur le niveau actuel de Dayot Upamecano. Souvent sujet à des sautes de concentration fatales, le défenseur du Bayern Munich a été exclu à deux reprises en Ligue des champions et en Bundesliga en février, perdant sa place en charnière centrale au sein du club bavarois. Il va jouer gros contre les Allemands et n’a pas intérêt à se louper, sous peine de voir son statut remis en cause au pire moment.

S’il y en a un, en revanche, qui n’est pas en proie aux interrogations, c’est bien Kylian Mbappé. Le capitaine et superstar des Bleus est en grande forme et enchaîne les performances de haut vol avec le PSG. Ménagé en septembre 2023 à Dortmund pour cause de pépin physique, l’attaquant a les armes pour faire exploser une défense allemande aux abois ces derniers temps.

En quête de la bonne formule alors que l’Euro approche, le sélectionneur de la Mannschaft, Julian Nagelsmann, poursuit de son côté ses expérimentations.

L’entraîneur de 36 ans a battu le rappel du milieu de terrain du Real Madrid Toni Kroos (34 ans) et a laissé à la maison 11 joueurs convoqués en novembre. Parmi ceux-ci, des cadres comme Leon Goretzka, Serge Gnabry, Mats Hummels, Niklas Süle et Leroy Sane. Un gros risque avant de se frotter à Mbappé et sa bande.

Avec AFP

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