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La flamme des jeux Olympiques de Paris, qui s’ouvriront le 26 juillet, sera allumée mardi en Grèce, conformément à la tradition, dans l’ancienne Olympie, site des premiers Jeux dans l’Antiquité, avant de traverser le pays et de rejoindre la France, non sans avoir accompli un long périple.

Enfin! Après deux éditions gâchées en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 lors des jeux Olympiques (JO) de Tokyo et de Pékin, la cérémonie traditionnelle à Olympie retrouvera toute sa magnificence ce mardi, avec la participation de dignitaires et de personnalités du monde entier.

À 101 jours du coup d’envoi des Jeux de Paris, la cérémonie d’allumage de la flamme olympique se déroulera, comme la tradition l’exige, dans le sanctuaire d’Olympie en Grèce, en hommage aux Jeux antiques.

Dans les ruines herbeuses vieilles de 2.600 ans du temple d’Hera, près du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputaient leurs propres Jeux, des jeunes femmes vêtues en prêtresses dans de longues robes claires entièrement plissées vont exécuter une lente chorégraphie en hommage à Apollon, au son de la flûte à bec.

Temple du Soleil

Dans un dispositif digne du Temple du Soleil, le système d’allumage de la flamme passera par l’utilisation du soleil et d’un miroir cylindro-parabolique, un procédé déjà connu des Grecs anciens et de Hergé, père de Tintin. Les rayons du soleil qui se réfléchissent dans le récipient dégagent une chaleur intense, donnant vie à la précieuse flamme. C’est la "grande prêtresse", mieux connue sous le patronyme de Mary Mina (actrice grecque), qui doit procéder en milieu de journée à l’allumage du "feu sacré" devant un parterre d’invités, dont le président du Comité international olympique Thomas Bach. Elle l’apportera ensuite devant la stèle, où repose le cœur du baron Pierre de Coubertin, rénovateur des JO modernes en 1896.

La torche sera remise une heure plus tard au premier porteur Stéfanos Doúskos, champion olympique d’aviron aux JO de Tokyo, qui passera le relais à Laure Manaudou, triple médaillée des Jeux d’Athènes 2004, et qui va renouer à cette occasion avec le pays où sa carrière a pris un tournant déterminant. Il y a vingt ans, en effet, Laure Manaudou glanait l’or olympique sur le 400 mètres nage libre, l’argent sur le 800 mètres et le bronze sur le 100 mètres dos, assurant de facto son éclosion aux yeux du monde, avant d’enchaîner performances et déconvenues.

Elle sera ensuite relayée kilomètre par kilomètre à travers tout le nord du Péloponnèse. L’incursion grecque permettra de mettre en exergue les liens historiques entre le pays – berceau des Jeux – et la France, tout en valorisant la richesse du patrimoine local.

Terminus Paris

Lors de l’ultime journée en Grèce, le 26 avril, la flamme olympique sera présentée à Mégare, à Marathon, au cap Sounion, avant de rejoindre Athènes et l’iconique Stade panathénaïque où elle sera alors remise aux organisateurs français des Jeux. La flamme embarquera à bord du trois-mâts Bélem, qui l’amènera à Marseille le 8 mai. Le parcours du relais de la flamme olympique commencera alors son périple et traversera 64 territoires (départements, villes, outre-mer) avant d’atteindre sa destination finale: Paris, le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture des JO.

Nul doute que l’âme d’un certain Baron planera très fort en ce jour au-dessus du Stade de France.

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