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C’est lors d’une soirée électrique sur la scène européenne que le Paris Saint-Germain a écrit son histoire. Mercredi, les Parisiens ont mis à genoux Xavi et les Catalans à domicile. De son côté, Dortmund, dans un match fou, a indiqué la porte de sortie à Griezmann et aux siens.

Ils l’ont voulu, ils l’ont eu!

Pourtant, tout avait bien commencé pour les Barcelonais qui dominaient au quart d’heure de jeu. Lamine Yamal, lancé dans sa course, a débordé sur son côté, emportant avec lui Nuno Mendes. C’est sur un centre puissant que le Brésilien Rafinha a trompé Hakimi, pourtant au duel, et Donnaruma, totalement éloigné de ses cages. Mais tout s’est arrêté là pour Barcelone qui a vu rouge. Ronald Araujo a été expulsé à la suite d’un contact sur Bradley Barcola aux abords de la surface de réparation, alors qu’il partait au duel avec Ter Stegen. Une occasion de but très concrète et une décision logique de la part des arbitres.

En supériorité numérique, les Parisiens ont su tirer profit de cet avantage. Ousmane Dembélé, sifflé depuis le début du match, a su faire taire le public catalan en égalisant. Sur une frappe monstrueuse au second poteau, Ter Stegen est resté figé sur place. Paris revit, Paris reprend confiance, Dembélé, encore une fois buteur et sauveur des Parisiens.

Au retour des vestiaires, Barcelone devait changer la donne. Un seul but lui aurait permis de se retrancher en défense, mais les hommes de Luis Enrique ont renversé la situation. Sur un corner en deux temps, Vitinha, à 25 mètres, s’est retrouvé seul et a placé une frappe parfaite dans le petit filet du portier allemand (54’).

Sept ans plus tard

Sept minutes plus tard, Paris, une fois de plus dans la surface de réparation, a pu compter sur une erreur défensive de Cancelo, qui a taclé Dembélé alors totalement excentré de la surface. Ce dernier s’est effondré et a obtenu un penalty. Kylian Mbappé, confiant, s’est montré à la hauteur, envoyant le ballon au fond des filets d’une puissante frappe sur le côté gauche (61’). À ce moment-là, la capitale a scellé sa remontada, sept ans plus tard.

C’est en toute fin de rencontre que le PSG a tamponné son billet pour les demi-finales. Porté par Ashraf Hakimi, Kylian a d’abord frappé, mais Ter Stegen s’est interposé avant que Marco Acenscio ne tente sa chance d’une superbe volée, encore une fois repoussée par le mur allemand. Cependant, c’est sur une mauvaise relance de balle de Jules Koundé que le ballon est parvenu à Mbappé, qui a inscrit son 40e but en 42 matchs (89’).

Paris a lancé ses dés, Luis Enrique a éliminé sa propre équipe sur son propre terrain, tout en entendant les Blaugranas scander "UEFA est une mafia". Mais la joie des Parisiens a éclipsé tout cela, alors qu’ils se retrouvent à nouveau en demi-finale de la Ligue des champions.

Dortmund aussi écrit son histoire

En plus de l’affiche opposant le Barça au PSG à Montjuic, cette nuit européenne proposait un autre quart de finale retour de haut niveau. Le Borussia Dortmund accueillait à la Signal Iduna Park l’Atlético de Madrid. Après que l’Atlético Madrid a remporté le match aller 2-1, les Colchoneros détenaient une mince avance face à Dortmund, qui pouvait se fier à l’avantage du terrain. Lors de la première rencontre, les hommes dirigés par Diego Simeone avaient généralement été meilleurs, mais avaient laissé échapper une avance de deux buts en fin de partie, offrant ainsi aux Allemands quelques possibilités de qualification. Les deux équipes alignaient naturellement leurs meilleurs joueurs. Contrairement au match précédent, l’équipe de Griezmann rencontrait un peu plus de résistance en début de match et les échanges étaient plutôt heurtés, marqués par un bref round d’observation caractérisé par des fautes et des erreurs techniques des deux côtés.

C’est à la 34e minute que Matt Hummels lança Brandt du côté gauche de la surface de réparation d’Oblak. Ce dernier, qui s’attendait à ce que Brandt fixe Witsel, se fit tromper lorsque ce dernier frappa fort et ouvrit le score. À peine 5 minutes plus tard, Dortmund força à nouveau le passage, Sabitzer trouva Maatsen. Une fois de plus sur une frappe croisée, Oblak ne put rien faire. En l’espace d’un court instant, Dortmund réussit à renverser la muraille de Diego Simeone.

Réaction espagnole

Sur un corner frappé depuis le côté gauche, Hermoso tenta sa chance de la tête. La trajectoire du ballon fut détournée par Hummels, trompant malencontreusement son propre gardien (2-1, 49e). Galvanisés par l’entrée de joueurs tels que Barrios ou Riquelme, les joueurs de Madrid prirent l’ascendant dans le jeu. Angel Correa, également dangereux, fut récompensé de ses efforts. Après une série de rebondissements sur une action qu’il avait lui-même lancée, il parvint à expédier le ballon au fond des filets avec difficulté, dans un moment de panique (2-2, 64e).

La qualification pour les Colchoneros était-elle assurée? Absolument pas. Les locaux ne baissèrent pas les bras et Füllkrug inscrivit le 3-2 d’une superbe tête sur un centre de Sabitzer (3-2, 71e). Puis, ce fut au tour de l’Autrichien de faire trembler les filets. Après une belle feinte, l’ancien joueur de Manchester United décrocha un tir puissant pour remettre les siens en tête au total (4-2, 5-4 au total). En grande forme, Sabitzer fut proche de réaliser un doublé sur ce tir lointain, brillamment repoussé par Oblak (87e).

Le match entre le Paris Saint-Germain et le Borussia Dortmund promet de livrer une demi-finale digne d’un grand spectacle. Rendez-vous le 30 avril pour ce choc.

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