Il n’y a pas vraiment eu match mardi soir entre Carlos Alcaraz et Stefanos Tsitsipas, l’Espagnol n’ayant eu aucun mal à écarter le Grec pour foncer vers sa deuxième demi-finale consécutive à Roland-Garros, où l’attend le futur N.1 mondial Jannik Sinner.

Comme l’an passé au même stade de l’épreuve, le N.3 mondial s’est imposé en trois manches 6-3, 7-6 (7/3), 6-4. Une victoire qui fait six au total, en autant de confrontations entre les deux joueurs.

"Ça a été un très bon match. J’ai très bien joué, j’ai très bien contrôlé mes émotions, j’ai su rester calme quand il le fallait et je suis très content de rejouer une demi-finale ici", a commenté à chaud Alcaraz, tout sourire.

Déjà lauréat à 21 ans de deux Grands Chelems, l’US Open 2022 et Wimbledon 2023, l’Ibère avait dit, ce week-end, savoir quelle tactique adopter pour maintenir sa domination sur son adversaire.

Et il s’est employé à l’appliquer d’entrée, matraquant le revers de Tsitsipas, son point faible. Acculé, sans solution, le Grec de 25 ans a subi les échanges, laissant l’Espagnol s’adjuger la première manche en une demi-heure.

Breaké dès l’entame du deuxième set (3-0), Tsitsipas, enfin sorti de sa torpeur, s’est rebiffé, parvenant à tenir la distance dans le combat imposé par Alcaraz et l’a poussé à la faute pour combler son retard (4-4).

Les deux joueurs ont alors livré par instants un superbe tennis, rivalisant notamment d’amorties soyeuses, sous les yeux de quelques stars dont l’acteur américain Ben Stiller, grand amateur de ce sport. La décision s’est faite dans le tie-break, au cours duquel "Carlitos", imperturbable, a su accélérer la cadence pour se détacher au score.

Finale avant la lettre

Tsitsipas, qui nourrissait l’espoir d’aller loin à Roland-Garros où il a été finaliste en 2021, depuis son troisième triomphe au Masters 1000 de Monte-Carlo mi-avril, n’a pas offert aux spectateurs du central les frissons d’un come-back dans la troisième manche. Il a cédé son service à 3-3 sur sa troisième double-faute de la rencontre.

Arrivé à Paris, sans jouer depuis plusieurs semaines passées à soigner un œdème musculaire l’avant-bras droit contracté début avril, Alcaraz, qui ne semble plus en souffrir, traverse pour l’heure le tournoi sans accroc.

Mais il aura bien plus fort à faire en demi-finale face à Jannik Sinner, en quelque sorte sa "nemesis", depuis leur éclosion sur le circuit, tant les deux jeunes hommes incarnent, non plus seulement l’avenir du tennis, mais déjà le présent.

"C’est toujours très difficile de jouer contre lui et, en ce moment, il joue le meilleur tennis au monde. Je suis heureux qu’il soit sur le circuit, parce qu’il me pousse à être meilleur, à me lever le matin pour travailler en espérant être meilleur que lui. Ce sera un grand défi, un match que tout le monde veut voir", a commenté Alcaraz.

L’Italien marche dans les pas de l’Espagnol dans la conquête des Grands Chelems, depuis qu’il a remporté l’Open d’Australie en janvier, en dominant notamment Novak Djokovic, comme rarement ce dernier l’a été à Melbourne où il compte dix sacres.

Coquetterie du destin, Sinner, qui s’est qualifié pour le dernier carré tout aussi facilement aux dépens du Bulgare Grigor Dimitrov (10e), a appris ensuite qu’il finirait, quoi qu’il advienne à Roland-Garros, nouveau numéro 1 à l’ATP en raison du forfait du Serbe, blessé au genou droit.

À terme, une suprématie sera sans doute en jeu entre lui et Alcaraz, avec déjà quatre victoires chacun dans leurs confrontations.

C’en serait presque dommage que ces deux-là ne ferraillent qu’en demi-finale cette année.

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