Après plus de quatre heures de neutralisation dans la nuit pour cause de pluie, la bataille a repris dimanche matin aux 24 Heures du Mans, où Porsche, Toyota, Ferrari et Cadillac étaient toujours au coude à coude.

Par deux fois depuis le lever du jour, les concurrents se sont retrouvés derrière la voiture de sécurité, ce qui regroupe obligatoirement tous les pilotes classés dans le même tour et lance de facto une nouvelle course.

Après la relance de 9h00 (heure locale), la Toyota N°8 de Ryo Hirakawa et la Porsche N°6 de Laurens Vanthoor ont roulé une à deux secondes plus vite au tour que deux des Ferrari, creusant un écart inexorable. Une Cadillac a réussi à s’accrocher aux prototypes de la marque italienne.

Mais l’accident spectaculaire d’une LMGT3, qui s’est retrouvée sur le toit après avoir violemment rebondi contre les protections de bord de piste, a provoqué peu avant 11h00 (heure locale) une nouvelle sortie de la voiture de sécurité, rebattant les cartes à six heures de l’arrivée.

Nouvelles averses à prévoir

Les promoteurs de la nouvelle catégorie reine des Hypercars, lancée en 2021, peuvent se frotter les mains. L’élite semble désormais à maturité et la densité du plateau offre des courses acharnées: après 18 heures de course, onze voitures étaient toujours dans le même tour dimanche, représentant quatre constructeurs sur neuf engagés au départ.

Les favoris sont bien là, mais il est impossible de pronostiquer le nom des vainqueurs, même si Ferrari et Cadillac ont paru un peu en retrait en termes de rythme par rapport à Porsche et Toyota. Bluff ou limites des machines? La fin de course livrera la vérité.

À 11h00 (heure locale), la piste était sèche et toutes les voitures chaussées de pneus tendres. Mais la météo promet de nouvelles averses avant l’arrivée: d’énormes nuages noirs sont massés autour du circuit, menaçants.

La fin de nuit avait cependant été très longue et le public, chassé par la pluie et l’ennui, avait quasiment déserté les tribunes. Peu avant 5h00 (heure locale), de très violentes averses ont détrempé certaines portions de la piste et la direction a pris la décision de neutraliser la course. Les voitures n’ont pas été arrêtées, mais elles ont roulé au ralenti derrière les trois voitures de sécurité pendant plus de quatre heures.

Rossi au tapis 

Ferrari, vainqueur sortant, fait partie des favoris logiques, mais Toyota, battu l’an dernier, a une revanche à prendre. De plus, l’écurie japonaise a l’avantage de l’expérience, forte de ses cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022.

Porsche, elle, arrive lancée après avoir dominé le début de saison et possède l’avantage du nombre avec ses six prototypes (trois officiels et trois courant sous les couleurs d’équipes privées).

Côté français, l’expérience a tourné court pour Alpine, qui avait affiché l’objectif raisonnable de faire terminer la course à ses deux voitures. Ses deux prototypes ont été les premières Hypercars à abandonner, visiblement victimes d’un problème moteur.

La N°35 a jeté l’éponge en milieu de soirée samedi, rapidement suivie par sa voiture sœur, la N°36, pilotée par l’Allemand Mick Schumacher, fils de la légende de la Formule 1, Michael, qui participait pour la première fois à la célèbre course mancelle.

Même déconvenue pour la star italienne de la moto, Valentino Rossi, qui a dû capituler après la sortie de piste de son coéquipier au volant de leur BMW, alors dans le Top 5 dans la catégorie inférieure LMGT3.

Le multichampion du monde de MotoGP, reconverti depuis 2023 dans le sport auto, disputait pour la première fois les 24 Heures du Mans. Il avait pris le volant peu avant 21h00 (heure locale) assurant à l’issue de son relais avoir "profité malgré la pression".

Avec AFP

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