De Kylian Mbappé face à l’expérimenté Pepe au nouveau duel de William Saliba avec un grand attaquant, Cristiano Ronaldo, de l’autre côté du terrain, le quart de finale France-Portugal promet de beaux duels, vendredi (22h00-heure locale) à Hambourg pour l’Euro 2024.

Mbappé masqué contre Pepe le roublard

Le buteur des Bleus, pas au sommet de sa forme, va se frotter au joueur le plus âgé de l’histoire de la compétition, Pepe, 41 ans.

Képler Lavera Lima Ferreira, dit Pepe, n’est pas non plus au sommet de son art, et sa glissade devant le Slovène Benjamin Sesko en fin de prolongation aurait pu coûter très cher au Portugal en 8e de finale (0-0, 3 t.a.b. à 0).

Mais le joueur de Porto est toujours solide dans les duels et il a la puissance pour contrer Mbappé, gêné en outre par son masque et diminué par sa fracture du nez.

"On a un peu tous minimisé le traumatisme" de cette fracture, estime l’entraîneur adjoint des Bleus, Guy Stéphan, même si "ça n’explique pas tout" de la petite forme de Mbappé.

Le capitaine, qui n’a marqué que sur penalty contre la Pologne (1-1) et a provoqué un but contre son camp de l’Autriche (1-0), court après un "vrai" but.

Cristiano Ronaldo, nouveau client pour Saliba

Impressionnant depuis le début du tournoi, le premier qu’il dispute comme titulaire, William Saliba va devoir maîtriser un autre grand ancien, Cristiano Ronaldo.

"Quand on est défenseur, on veut jouer contre les meilleurs attaquants", dit le joueur d’Arsenal, qui a "croqué" le puissant Romelu Lukaku au tour précédent contre la Belgique (1-0).

CR7, "on le connaît tous, il ne veut que marquer des buts", souligne le gardien remplaçant Brice Samba. "Il n’a plus rien à prouver dans le foot après tout ce qu’il a fait. Il faudra être solide pour le contrer."

Justement, la défense française est en barbelé depuis le début de l’Euro, elle n’a concédé qu’un but, sur penalty, à une autre légende largement maîtrisée par la charnière, Robert Lewandowski.

Car Saliba n’est pas seul à la tâche, aidé par Dayot Upamecano. "C’est facile quand tu as un joueur qui est très fort à côté de toi", dit le "Gunner".

Griezmann doit empêcher Vitinha de tourner

Au milieu, Antoine Griezmann devra enrayer le travail de Vitinha, un des moteurs du jeu portugais, le créateur qui a réussi le plus de passes de la "Seleçao" (196) dans cet Euro, selon les statistiques de l’UEFA.

"Vitinha est un excellent joueur, je le vois avec le PSG", déclare Guy Stéphan. "Il a un gros volume de jeu, il est capable d’éliminer, de faire des bonnes passes, de créer le danger et également de récupérer des ballons."

Baladé à différents postes depuis le début du tournoi, "Grizi" n’a pas l’éclat qu’on lui a connu lors des grands tournois, mais Stéphan le défend et refuse de "remettre en question" un joueur à 133 sélections (44 buts).

"Antoine est un joueur collectif, très subtil dans le jeu, un joueur de dernière passe, aussi extrêmement généreux dans l’effort."

L’attaque française contre Diogo Costa

Les Bleus n’ont toujours pas marqué dans le jeu, le Belge Jan Vertonghen détournant la frappe de Randal Kolo Muani en huitième.

Les questions sur l’inefficacité offensive reviennent à chaque conférence de presse. "On ne va pas se le cacher, on a un déficit", admet Stéphan.

"Peut-être qu’il faut frapper un peu moins fort, qu’il faut plus axer sur le fait de cadrer?", se demande le technicien.

À l’entraînement, les exercices de frappes ne sont pas toujours convaincants et les gardiens remplaçants sont aussi très bons. "Ça va être notre faute…", en plaisante Alphonse Areola.

Or, ces attaquants en mal d’inspiration vont croiser un gardien en pleine confiance, Diogo Costa. "Il a été déterminant, appuie Areola, sur l’action de fin de prolongation (contre la Slovénie) il sort le face à face, et derrière aux tirs au but il est parti chaque fois du bon côté". Il faudra déjà cadrer les frappes…

Avec AFP