L'abandon rapide de l'Italienne Angela Carini face à l'Algérienne Imane Khelif lors d'un combat de boxe à Villepinte a suscité une vive controverse. Khelif, admise aux JO par le CIO malgré des taux de testostérone élevés, a reçu le soutien de l'Algérie, tandis que des figures politiques comme Donald Trump et Giorgia Meloni ont critiqué le combat. Le débat sur l'éligibilité des athlètes aux compétitions féminines a été ravivé, provoquant des réactions au sein de divers milieux politiques et sportifs.
L'abandon éclair de l'adversaire italienne d'une boxeuse algérienne, admise aux JO après avoir été écartée d'une autre compétition pour avoir échoué à un test de vérification de genre, a suscité jeudi de vives réactions, notamment de la part de Donald Trump et de Giorgia Meloni.
"Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue, mais un coup de poing m'a fait trop mal et j'ai dit 'ça suffit', a déclaré l'Italienne, citée par l'Agence Ansa. "Je ne suis personne pour juger ou prendre une décision. Si cette femme est ici, c'est qu'il y a une raison."
Admise dans le tournoi par le Comité international olympique (CIO), Khelif a reçu un soutien unanime en Algérie. Citée par l'agence officielle APS, elle s'est réjouie de son "succès rapide" et a expliqué rester "concentrée sur (son) objectif d'une médaille olympique".
Mais les images de l'abandon ont déclenché une vive controverse. Sur X, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a dénoncé "un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité", ajoutant ne pas être "d'accord avec le CIO".
"Taux élevés de testostérone"
Le débat s'est aussi invité dans la campagne présidentielle aux États-Unis, où plusieurs responsables républicains ont désigné l'Algérienne comme étant un homme. "Je garderai les hommes hors du sport féminin!", a écrit Donald Trump, en majuscules, sur son réseau Truth Social.
En légende d'images du combat, un utilisateur du réseau X a écrit que la candidate démocrate "Kamala Harris soutient ceci". "Vrai. Ou alors qu'elle le démente", a renchéri le milliardaire Elon Musk, soutien de Donald Trump.
En acceptant la participation d'Imane Khelif dans les épreuves féminines de boxe, le CIO a pris une position contraire à celle de la Fédération internationale de boxe (FIB), qui l'avait écartée des Mondiaux à New Delhi en mars 2023, après avoir échoué à répondre aux tests d'éligibilité à une participation en catégorie féminine.
Selon la fiche de la boxeuse algérienne fournie par le CIO, elle avait alors été disqualifiée en raison de "taux élevés de testostérone".
Faux, a rétorqué jeudi la FIB. Dans un communiqué, elle explique que Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, qui est dans la même situation et doit combattre vendredi, "n'avaient pas été soumises à une analyse de la testostérone", mais à d'autres tests dont la nature n'a pas été précisée.
"Parodie"
Le combat de jeudi "est une parodie" et "ridiculise tous les sports olympiques", a réagi la légende du tennis Martina Navratilova, qui répondait à un post de l'autrice J.K. Rowling, dont les prises de position sur les questions de genre sont controversées: "Expliquez pourquoi vous acceptez qu'un homme batte une femme en public pour votre divertissement", avait écrit la créatrice de Harry Potter.
Durant son combat, Khelif a bénéficié du soutien enthousiaste du public de l'Arena de Villepinte, où des drapeaux algériens flottaient dans les tribunes, comme l'a constaté une journaliste de l'AFP. Ce soutien ne s'est pas limité à la France, puisqu'il est également venu d'Algérie.
Le ministre algérien des Sports, Abderrahmane Hammad, a condamné "avec la plus grande fermeté les attaques infondées de certains médias étrangers" contre la boxeuse, et "les lâches tentatives de ternir sa réputation", dans un message posté mercredi sur X.
Autre soutien de poids, celui du CIO. Tous les olympiens "respectent les règles d'éligibilité aux compétitions", a répété jeudi Mark Adams, porte-parole de l'organisation mondiale. Il est établi que toutes les boxeuses alignées aux JO "sont des femmes", a-t-il assuré, sans donner de noms. "De nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone égal à celui des hommes, tout en étant des femmes", a-t-il affirmé.
"Comme lors des précédentes compétitions olympiques de boxe, le genre et l'âge des athlètes se fondent sur leur passeport", a assuré en soirée le CIO dans un communiqué, fustigeant les "attaques" visant les deux boxeuses et la "décision arbitraire" de 2023 de la FIB.
Le débat va resurgir dès vendredi avec le combat de la Taïwanaise Lin contre l'Ouzbèke Sitora Turdibekova (-57 kg).
Les questions d'hyperandrogénie dans le sport ont fait irruption avec l'athlète sud-africaine Caster Semenya, 33 ans, multiple championne olympique et du monde, privée de compétition par la Fédération internationale d'athlétisme (World athletics) en raison d'un taux de testostérone particulièrement élevé.
World Athletics impose aux athlètes hyperandrogènes de faire baisser ce taux par un traitement hormonal pour pouvoir participer dans la catégorie féminine. Ce que refuse Semenya. Les procédures sont en cours.
L'abandon éclair de l'adversaire italienne d'une boxeuse algérienne, admise aux JO après avoir été écartée d'une autre compétition pour avoir échoué à un test de vérification de genre, a suscité jeudi de vives réactions, notamment de la part de Donald Trump et de Giorgia Meloni.
"Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue, mais un coup de poing m'a fait trop mal et j'ai dit 'ça suffit', a déclaré l'Italienne, citée par l'Agence Ansa. "Je ne suis personne pour juger ou prendre une décision. Si cette femme est ici, c'est qu'il y a une raison."
Admise dans le tournoi par le Comité international olympique (CIO), Khelif a reçu un soutien unanime en Algérie. Citée par l'agence officielle APS, elle s'est réjouie de son "succès rapide" et a expliqué rester "concentrée sur (son) objectif d'une médaille olympique".
Mais les images de l'abandon ont déclenché une vive controverse. Sur X, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a dénoncé "un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité", ajoutant ne pas être "d'accord avec le CIO".
"Taux élevés de testostérone"
Le débat s'est aussi invité dans la campagne présidentielle aux États-Unis, où plusieurs responsables républicains ont désigné l'Algérienne comme étant un homme. "Je garderai les hommes hors du sport féminin!", a écrit Donald Trump, en majuscules, sur son réseau Truth Social.
En légende d'images du combat, un utilisateur du réseau X a écrit que la candidate démocrate "Kamala Harris soutient ceci". "Vrai. Ou alors qu'elle le démente", a renchéri le milliardaire Elon Musk, soutien de Donald Trump.
En acceptant la participation d'Imane Khelif dans les épreuves féminines de boxe, le CIO a pris une position contraire à celle de la Fédération internationale de boxe (FIB), qui l'avait écartée des Mondiaux à New Delhi en mars 2023, après avoir échoué à répondre aux tests d'éligibilité à une participation en catégorie féminine.
Selon la fiche de la boxeuse algérienne fournie par le CIO, elle avait alors été disqualifiée en raison de "taux élevés de testostérone".
Faux, a rétorqué jeudi la FIB. Dans un communiqué, elle explique que Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, qui est dans la même situation et doit combattre vendredi, "n'avaient pas été soumises à une analyse de la testostérone", mais à d'autres tests dont la nature n'a pas été précisée.
"Parodie"
Le combat de jeudi "est une parodie" et "ridiculise tous les sports olympiques", a réagi la légende du tennis Martina Navratilova, qui répondait à un post de l'autrice J.K. Rowling, dont les prises de position sur les questions de genre sont controversées: "Expliquez pourquoi vous acceptez qu'un homme batte une femme en public pour votre divertissement", avait écrit la créatrice de Harry Potter.
Durant son combat, Khelif a bénéficié du soutien enthousiaste du public de l'Arena de Villepinte, où des drapeaux algériens flottaient dans les tribunes, comme l'a constaté une journaliste de l'AFP. Ce soutien ne s'est pas limité à la France, puisqu'il est également venu d'Algérie.
Le ministre algérien des Sports, Abderrahmane Hammad, a condamné "avec la plus grande fermeté les attaques infondées de certains médias étrangers" contre la boxeuse, et "les lâches tentatives de ternir sa réputation", dans un message posté mercredi sur X.
Autre soutien de poids, celui du CIO. Tous les olympiens "respectent les règles d'éligibilité aux compétitions", a répété jeudi Mark Adams, porte-parole de l'organisation mondiale. Il est établi que toutes les boxeuses alignées aux JO "sont des femmes", a-t-il assuré, sans donner de noms. "De nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone égal à celui des hommes, tout en étant des femmes", a-t-il affirmé.
"Comme lors des précédentes compétitions olympiques de boxe, le genre et l'âge des athlètes se fondent sur leur passeport", a assuré en soirée le CIO dans un communiqué, fustigeant les "attaques" visant les deux boxeuses et la "décision arbitraire" de 2023 de la FIB.
Le débat va resurgir dès vendredi avec le combat de la Taïwanaise Lin contre l'Ouzbèke Sitora Turdibekova (-57 kg).
Les questions d'hyperandrogénie dans le sport ont fait irruption avec l'athlète sud-africaine Caster Semenya, 33 ans, multiple championne olympique et du monde, privée de compétition par la Fédération internationale d'athlétisme (World athletics) en raison d'un taux de testostérone particulièrement élevé.
World Athletics impose aux athlètes hyperandrogènes de faire baisser ce taux par un traitement hormonal pour pouvoir participer dans la catégorie féminine. Ce que refuse Semenya. Les procédures sont en cours.
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