L’Espagne affrontera dans son groupe au Mondial-2022 l’Allemagne, l’adversaire redouté par toutes les têtes de série, alors que la France, tenante du titre, retrouvera le Danemark et la Tunisie après le tirage au sort, clément pour elle, effectué vendredi.

Le Qatar, pays hôte, aura quant à lui dans son groupe les Pays-Bas pour sa première Coupe du monde (21 novembre-18 décembre), qui a déjà commencé avec ce tirage effectué en grande pompe à Doha.

L’Allemagne, placée dans le chapeau 2 malgré ses quatre étoiles de champion du monde sur le maillot était l’adversaire que personne ne voulait parmi les tête de série: c’est l’Espagne qui a en a hérité, pour l’une des affiches phare du premier tour. Le Japon figure aussi dans ce Groupe E.

La France de Kylian Mbappé et Karim Benzema, championne du monde en titre, va quant à elle retrouver le Danemark de Christian Eriksen, demi-finaliste du dernier Euro, ainsi que la Tunisie, dans le Groupe D, un tirage relativement clément, même si son huitième de finale pourrait être plus ardu, avec l’Argentine, la Pologne et le Mexique comme adversaires potentiels.

Le Danemark a souvent été le porte-bonheur des Bleus en grande compétition: à chacun de leurs trophées majeurs, les Tricolores ont croisé les Danois sur leur route en phase de groupes, sans jamais perdre (1-0 à l’Euro-1984, 2-1 au Mondial-1998, 3-0 à l’Euro-2000, 0-0 au Mondial-2018).

L’opposition contre la Tunisie sera le premier match en compétition officielle pour les Bleus. Le Brésil, recordman de victoires avec cinq trophées (le dernier il y a 20 ans), devra se méfier de la Serbie de Dusan Vlahovic, qui avait devancé le Portugal lors des qualifications, et de la Suisse, dans le Groupe G.

Seuls 29 des 32 pays participants sont pour le moment connus, à sept mois du coup d’envoi d’un Mondial escorté de multiples controverses depuis l’attribution de l’épreuve en 2010, de la question des droits humains au Qatar à celle de la récente exclusion de la Russie des qualifications après l’invasion de l’Ukraine.

Mascotte dévoilée

Le président de la Fifa Gianni Infantino a d’ailleurs profité de cette cérémonie pour appeler les dirigeants au " dialogue " et lancer un appel à la " paix et à l’unité ".

Les trois derniers billets seront attribués à l’occasion des barrages restant à disputer, deux intercontinentaux et un en Europe après le report des matches de l’Ukraine au mois de mars.

Huit pays sont en lice pour rejoindre les places qui leur ont d’ores et déjà été attribuées dans les groupes.  Le tirage a été assuré par plusieurs anciens joueurs, le Brésilien Cafu, l’Allemand Lothar Matthäus et le Nigérian Jay-Jay Okocha, au Centre des congrès de Doha (DECC), vitrine rêvée en mondovision pour les autorités qatariennes et aboutissement dans leur politique de diplomatie sportive.

Il a été l’occasion pour les organisateurs de dévoiler la mascotte du tournoi, un kefieh, la coiffe traditionnelle arabe, baptisé " La’eeb ", ce qui signifie " Joueur super doué " en arabe, et la première chanson oficielle, " Hayya Hayya (Better Together) ".

Mais c’est évidemment la précieuse Coupe du monde, installée sur la scène et couvée du regard par le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, qui sera comme toujours la vraie vedette au Qatar.  De Cristiano Ronaldo à Lionel Messi en passant par Kylian Mbappé, tous ne pensent sans doute déjà plus qu’à elle et espèrent pouvoir la brandir le 18 décembre.

Sous le regard envieux des grands absents qui ont raté l’avion pour le Qatar: Gianluigi Donnarumma et tous les Italiens champions d’Europe, Mohamed Salah, Riyad Mahrez ou Zlatan Ibrahimovic.