Nelson Verissimo, nommé en milieu de saison comme entraîneur intérimaire du Benfica Lisbonne, va devoir faire face à une épreuve exigeante: affronter le géant Liverpool, mardi en quart de finale aller de la Ligue des champions (22h00, Beyrouth).

Homme du cru, passé par toutes les fonctions depuis 2012, Verissimo, 44 ans, a remplacé fin décembre Jorge Jesus, parti sur fond de mauvais résultats et de contestation du vestiaire.

Sa nomination, " jusqu’à la fin de la saison " selon un communiqué du club, est arrivée dans un contexte difficile sur les plans personnel et sportif. Le 28 décembre, alors qu’il était en déplacement avec l’équipe réserve, il apprend la mort de sa mère, victime d’une longue maladie.

Verissimo décide pourtant de rentrer à Lisbonne pour prendre les rênes de l’équipe première, 48 heures avant un périlleux déplacement contre le FC Porto en championnat portugais. Le " classico " s’est soldé par une défaite du Benfica (3-1).

" Fort caractère "

Ce n’est pas la première fois que l’ancien défenseur central formé chez les " Aigles " doit jouer au pompier de service. En juillet 2020, il avait pris la place de Bruno Lage, actuel coach de Wolverhampton, pour boucler une saison prolongée pendant l’été en raison de la pandémie de Covid-19.

Verissimo effectue alors ses débuts comme entraîneur principal du Benfica après avoir été l’adjoint de Lage pendant deux ans, au cours desquels il a gagné le Championnat et la Supercoupe du Portugal.

Son expérience durera six rencontres, dont un premier échec contre le FC Porto, en finale de la Coupe du Portugal (2-1).

Promu à chaque fois quand le club se trouvait en mauvaise posture, Nelson Verissimo ne s’en est pourtant jamais plaint.

" Il a toujours été un individu rationnel, professionnel et très studieux. Il a surpris certaines personnes par la maturité qu’il possédait déjà ", décrivait en 2020 José Calado, l’un de ses anciens équipiers.

Bourreau inattendu de l’Ajax Amsterdam en 8e de finale (2-2, 0-1), le Benfica se retrouve en quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis la saison 2015-2016.

Avenir scellé ?

Cette qualification, obtenue alors qu’il faisait ses débuts en C1, risque toutefois de ne pas suffire pour que Verissimo conserve sa place en fin de saison.

" C’est un sujet qui ne me préoccupe pas. Si je dois rester, je resterai. Sinon, non. (…) Mon avenir, c’est qui importe le moins en ce moment ", a-t-il réagi lundi en conférence de presse.

Eliminé de la Coupe du Portugal en décembre par Porto, le club lisboète continue de perdre du terrain face à ses principaux rivaux en championnat. Après la défaite subie vendredi à Braga (3-2), l’écart le séparant du Sporting, dauphin des " Dragons ", s’est creusé à neuf points.

Parmi les prétendants au banc du Benfica, le nom de l’entraîneur allemand du PSV Eindhoven Roger Schmidt revient avec insistance dans la presse spécialisée portugaise. Le technicien de 55 ans quitte à l’issue de cette saison le PSV qui vient de recruter l’ancien international néerlandais Ruud Van Nistelrooy.

Plusieurs fois interrogé sur son futur, Verissimo répond avec détachement. " Mon avenir est le dernier de mes soucis. Je suis l’entraîneur du Benfica avec beaucoup d’honneur et de fierté. Je connais la tâche et la mission qui m’incombent ici ", a-t-il déclaré jeudi en conférence de presse.

" On sait que j’ai un contrat jusqu’à la fin de la saison, il est donc naturel que des noms surgissent. Ce n’est pas quelque chose qui me perturbe ", a-t-il ajouté.

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