Le nul de l’espoir ramené de Lille (0-0) semble avoir apaisé les tensions et requinqué des Girondins de Bordeaux qui doivent confirmer dimanche (14h00, Beyrouth) à domicile contre Metz, lors du choc des cancres de Ligue 1, estampillé " malheur au vaincu ".

Les Bordelais qui, comme les Messins, sont à quatre points du barragiste Saint-Etienne, essayent de se raccrocher au moindre petit signal positif pour garder l’espoir de se maintenir.

Chez le champion de France en titre, le 2 avril, l’entraîneur bordelais David Guion en a vu plusieurs. Pour la première fois de la saison, son équipe a fini un match sans prendre de but, de plus en ayant évolué en infériorité numérique pendant près d’une heure.

La preuve " d’une belle solidarité, d’un groupe complètement concerné, qui respecte les consignes " pour le technicien, d’un surplus " de caractère " pour le piston droit reconverti Tom Lacoux. Des qualités qui ont souvent manqué dans le long chemin de croix traversé par le club au scapulaire, que ce soit sur le terrain, en dehors avec ses ultras, ou en coulisses.

Bordeaux a aperçu les prémices de ce changement lors d’un match amical face à Alavés (2-1), 19e de Liga, pendant la coupure internationale, avec peu de cadres alignés, qui " a fait du bien ", selon Lacoux.

" Ce groupe a besoin d’émulation, de concurrence, résume Guion. Tout le monde peut être important. On l’a vu à Lille: les garçons qui jouaient habituellement moins ont été performants ".

Autre aspect sur lequel méditer: le sort. Hormis la flaque d’eau du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne qui avait permis aux Bordelais de préserver leur première victoire de la saison (2-1) en septembre, il a régulièrement été défavorable.

Attaque muette

A Bordeaux, on ne compte plus les penaltys litigieux concédés, les cartons rouges sévères, les erreurs de relance payées cash, les coups de billard défavorables, les entames de match plombées par le manque de confiance ou la peur de mal faire…

A Lille, les Girondins étaient partis sur les mêmes bases avec l’exclusion du défenseur Enock Kwateng (36e) mais la suite a tourné en faveur du gardien Gaëtan Poussin, sauvé par son poteau sur une frappe de Jonathan Bamba, sans parler des trois buts logiquement refusés pour hors-jeu grâce à un bon alignement de sa base arrière.

Mais pour espérer se sauver, il va falloir en faire beaucoup plus, notamment sur le plan offensif. Depuis sa prise de fonction mi-février, Guion pâtit des états de forme " qui se croisent " des attaquants Alberth Elis et Hwang Ui-jo.

En six matches, Bordeaux n’a marqué que deux buts, le dernier il y a 436 minutes à Clermont (1-1) alors que sa puissance de feu lui avait permis d’exister à la trêve (30 buts inscrits lors de la phase aller).

Son inefficacité lui a fait mal contre Troyes (2-0) et Montpellier (2-0), deux défaites à domicile qui ont rapproché le club d’une rétrogradation en L2. Bordeaux n’a d’ailleurs gagné aucun de ses huit derniers matches de L1.

" On doit demander beaucoup plus aux garçons autour des attaquants, les joueurs de côté n’amènent pas assez dans les centres, constate Guion. Ils doivent être totalement focus sur leurs performances ".

En rappelant qu' "en bas de classement, personne n’est bon (dans le jeu) mais il faut être efficace ", le technicien ne demande pas à ses hommes de se réinventer mais juste de se mobiliser en prenant conscience de leur situation.

" On ne lâchera rien jusqu’à la fin ", lui répond Lacoux. A voir dimanche si l’embellie observée à Lille était durable ou simplement passagère.

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !