Vincent Kompany peut faire coup double en finale de la Coupe de Belgique lundi (19h00): asseoir un peu plus son statut de légende vivante à Anderlecht, opposé à La Gantoise, et décrocher son premier trophée comme entraîneur.

La dernière fois qu’Anderlecht a remporté la Coupe de Belgique, le club le plus titré du football belge avait battu en finale… La Gantoise.

C’était en 2008, une éternité pour un club de ce standing.  " Remporter cette Coupe serait une formidable récompense pour le club, a récemment expliqué Kompany. N’oublions pas qu’Anderlecht n’a plus les mêmes moyens financiers que quand j’y étais moi-même joueur. Nous sommes impatients d’y être, parce que ce fut tellement compliqué ces dernières années! "

En cas de sacre, le 10e de l’histoire du club, pour 34 titres de champion de Belgique, le dernier en 2017, l’ancien Diable rouge (89 sélections, 4 buts) reviendrait de loin.

Kompany avait surpris tout le monde un matin ensoleillé du mois de mai 2019, en faisant un retour fracassant dans son club formateur qu’il avait quitté en 2006 pour rejoindre Hambourg (2006-08), avant de devenir une légende à Manchester City et de collectionner les trophées (12, dont quatre titres de champion d’Angleterre).

Ce retour de l’enfant prodigue, qui n’a jamais cessé de clamer haut et fort son amour inconditionnel pour son club formateur durant ses années d’exil, avait fait naître énormément d’espoirs chez les supporters bruxellois. Et presque autant de déceptions…

Débarqué en qualité de joueur-manager, Kompany n’aura finalement disputé que 15 matches (1 but) sous le maillot du RSCA, avant de devoir jeter l’éponge, à nouveau trahi par son physique.

Guardiola comme modèle

Mais autant le défenseur central était fragile physiquement, autant l’homme est solide mentalement. Directement promu entraîneur principal à la place de Franky Vercauteren en août 2020, il a dû faire face à des problèmes financiers et d’effectif.  Inventif et bosseur, Kompany s’est efforcé de mettre en vitrine le travail de formation d’Anderlecht tout en tentant d’adapter à la sauce belge les préceptes de jeu léché de son dernier entraîneur et modèle en la matière, Pep Guardiola.

Parfois à l’excès, ce qui explique que la mayonnaise ait mis du temps à prendre. Placé face à ses responsabilités après la 8e place finale de la saison 2019-20 et la 3e en 2019-20, Kompany a revu ses positions qui avaient suscité l’impatience des observateurs et de certains fans.

Cette saison encore, Anderlecht a débuté le championnat en mode mineur (son équipe était 8e après la 11e journée) et chuté dès le tour préliminaire de la Ligue Europa Conférence, mais est parvenu progressivement à redresser la tête au prix d’un sprint final époustouflant, mené avec une équipe sans véritables stars mais avec du cœur, qui porte la griffe de Kompany.

" Il a su instaurer un esprit de groupe incomparable ", explique notamment l’international ivoirien Christian Kouamé.

" Même s’il n’a qu’un an de plus que moi, j’apprends énormément à son contact ", renchérit l’Israélien Lior Refaelov, 35 ans, l’un des tauliers de l’équipe.

S’il parvient à mener Anderlecht au succès lundi, Kompany aura déjà réussi le premier pari qui lui avait été assigné.  Et ce n’est peut-être pas fini: qualifié pour les play-offs qui opposent les quatre meilleures équipes de la saison, Anderlecht aura fait le plein de confiance pour tenter d’aller titiller son grand rival (Bruges) ou son voisin aux dents longues (l’Union saint-gilloise) pour le gain d’un nouveau titre de champion de Belgique. Qui serait celui de la renaissance.

Rappelons également que Vincent Kompany fut longtemps le capitaine de la sélection nationale belge. Son principal fait d’armes avec la sélection a été la troisième place obtenue au mondial 2018.

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